Fonds LU (biscuiterie)
Patrimoine industriel
Industrie agro-alimentaire
<div style="text-align: justify;">
<p class="pl-ead-p"><strong>Histoire :</strong> <br /><br />En 1846, Jean-Romain Lefèvre s'installe à Nantes pour y reprendre une pâtisserie au 5 de la rue Boileau. Originaire de la Meuse comme sa femme, Pauline-Isabelle Utile qu'il épouse en 1850, il fait découvrir aux Nantais une nouvelle gamme de produits : biscuits aux oeufs, massepains, macarons et surtout les biscuits roses "de Reims". Souvent élaborés à partir des matières premières régionales, ces pâtisseries connaissent d'emblée un grand succès. Aidé par la famille Utile, le couple annexe en 1854 le 7 de la rue Boileau où il fait construire un luxueux magasin au style monumental. Enfin, en 1882, la médaille d'or à l'exposition de Nantes vient couronner la carrière de Jean-Romain avant qu'il ne passe la main à son troisième fils, Louis.</p>
<p class="pl-ead-p">Celui-ci crée la société LU avec son beau-frère Ernest Lefèvre le 1er février 1887. Il rachète l'ancienne filature Bureau, quai Baco, face au château des Ducs de Bretagne où il établit une manufacture de biscuits et adopte les techniques anglaises les plus récentes. Dès la fin du siècle, la vente des biscuits LU s'étend à la France et aux colonies ainsi qu'à quelques marchés étrangers tandis que l'entreprise emploie plusieurs centaines d'ouvriers. Cette période est d'ailleurs marquée par la création de deux fleurons de la marque, le Petit-Beurre en 1886 et la Paille d'Or en 1905. Louis s'approprie très vite la notion de publicité et utilise le pouvoir de l'image pour promouvoir ses produits en faisant appel aux meilleurs peintres et graphistes de son temps dont le talent s'exprime sur de nombreux supports. Il fait aussi appel à Bluysen, l'architecte du phare LU à l'exposition universelle de Paris de 1900, pour ériger deux tours monumentales qui encadrent l'entrée principale de l'usine, face au pont de la Rotonde. Ces tours deviennent l'un des motifs de prédilection de la marque pour se faire reconnaître et entrent bientôt dans le patrimoine architectural de la ville de Nantes.</p>
<p class="pl-ead-p">La première moitié du XXe siècle est néanmoins difficile pour l'entreprise. La biscuiterie est réquisitionnée pendant la première guerre mondiale pour fabriquer des biscuits de guerre. L'entre-deux guerres est une époque de stabilité, voir de stagnation, même si Michel, le fils cadet de Louis, mise comme son père sur la publicité et modernise l'ensemble des moyens de commercialisation et de conditionnement notamment avec la mise au point du paquet préformé en 1934. Néanmoins, en 1943, l'usine est à nouveau durement éprouvé par la guerre lors des bombardements sur Nantes.</p>
<p class="pl-ead-p">L'après guerre voit s'accélérer la modernisation de l'entreprise. Lors d'un long séjour aux Etats Unis, Patrick, le fils de Michel, se familiarise avec les techniques de production et de management d'outre atlantique. En accord avec son père, il implante en 1951 une ligne continue très perfectionnée pour le Petit-Beurre installée dans des ateliers annexes. De même, Raymond Loewy, précurseur du design et initiateur de l'esthétique industrielle, redessine en 1957 le paquet de Petit-Beurre. Au fur et à mesure que LU se transforme en usine moderne, la gamme des produits se réduit pour ne laisser subsister que quelques produits clés : Petit-Beurre, Beurré nantais, Figolu, Boudoir, Champagne et Paille d'Or.</p>
<p class="pl-ead-p">Enfin, en 1968, pour faire face aux grands groupes agro-alimentaires américains, six sociétés françaises se regroupent pour former « LU-Brun et associés » et ainsi acquérir une stature de multinationale. Mais suite à différentes fusions et prises de contrôle dans les années 1970 et 1980, le groupe Danone acquiert finalement la marque LU en 1994.</p>
<p class="pl-ead-p">L'usine de Nantes a, quant à elle, fait l'objet d'une politique de réhabilitation à partir des années 1990, en raison de son intérêt architectural. Le hall d'expédition préservé abrite aujourd'hui une agence de publicité. La tour a été reconstituée à l'identique et les bâtiments de productions ont été aménagés de façon modulable par la ville de Nantes qui a rebaptisé cet espace le "Lieu Unique". Il accueille aujourd'hui le Centre de Recherche et de Développement Culturel de Nantes qui y propose diverses manifestations culturelles.</p>
<strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />
<p class="pl-ead-p">Le fonds LU comporte tout d'abord quelques courriers à caractère personnel ou relatifs aux propriétés de la famille Lefèvre-Utile ainsi que des articles de presse en rapport avec le comblement de la Loire.</p>
<p class="pl-ead-p">En ce qui concerne les archives d'entreprise proprement dites, le chercheur trouvera ici une importante collection de correspondance générale émanant de la direction générale pour la période 1887-1959. On remarquera aussi la présence de dossiers sur les bâtiments industriels, les bâtiments commerciaux et le matériel industriel (avec notamment des plans, des croquis et des photographies témoins). On notera enfin la présence de dossiers de contentieux liés à la propriété industrielle, d'une collection complète de livres comptables pour la période 1888-1941, des dossiers collectifs relatifs à la gestion des personnes au sein de l'entreprise (correspondance), de documentation sur les matières premières, de quelques dossiers sur la publicité et d'une vaste correspondance avec les représentants de commerce.<br /><br /><br /></p>
</div>
Biscuiterie nantaise Lefèvre-Utile
<a href="https://app-archives-inventaires.loire-atlantique.fr/pleade/embed/functions/ead/attached/FRAD044_cadredeclassement/FRAD044_cadredeclassement_e0030665.pdf" target="_blank" rel="noopener">Fichier pdf de l'inventaire du fonds</a>
Non communicable.
Reproduction soumise à autorisation du déposant
25,70 mètres linéaires
français
Archives
118 J - Fonds LU (biscuiterie)
202 J - Fonds Patrick Lefèvre-Utile (biscuiterie)
1887-1956
Fonds Laënnec
Anatomie
<strong><br />Biographie :</strong> <br />Né à Quimper en 1781, René Théophile Hyacinthe Laënnec (1781-1826) entreprend, dès l'âge de 14 ans, de brillantes études médicales à Nantes, puis à Paris. Lauréat de la Faculté en 1804, il partage désormais son temps entre sa clientèle et la recherche.
<p class="pl-ead-p">Parrainé par son maître, Jean Corvisart, médecin de Napoléon Ier, il enseigne l'anatomie pathologique à l'hôpital Necker dès 1816, lorsqu'il a l'idée, pour ausculter les malades, d'utiliser la propriété qu'ont les corps creux de transmettre les sons : à l'aide d'un cornet de papier appuyé sur la poitrine du malade, il entend parfaitement «le cri des organes souffrants». C'est de ce procédé rudimentaire que naît le stéthoscope.</p>
<p class="pl-ead-p">Laennec effectue de nombreuses autres recherches notamment sur la tuberculose, ce qui lui vaut d'être élu en 1820 à l'Académie des sciences et d'être nommé à la chaire de clinique interne de l'hôpital de la Charité, à Paris. Il meurt de phtisie en 1826 à Kerlouanec dans le Finistère.</p>
<p class="pl-ead-p">Le fonds Laënnec a été récupéré par le déposant après avoir été classé et intégralement microfilmé aux Archives départementales.</p>
<strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds Laennec rassemble notamment les titres de la famille Laënnec. On notera en particulier la présence de 44 lettres de René Laënnec à Mériadec Laënnec, étudiant en médecine à Paris (publiée).<br /><br />Fonds non classé.
Laënnec, René Théophile Hyacinthe (1781-1826)
Non communicable
0,80 mètre linéaire
français
Archives
076 J - Fonds Cheguillaume (et Laënnec, médecin), fin XVIIIe - début XIXe
1790-1820
Fonds Gustave Rappin (1851-1942)
Microbiologie
Institut Pasteur de Nantes
<strong>Biographie :</strong><br /><strong><strong></strong></strong>
<p class="pl-ead-p">Né à Nantes le 25 février 1851, Gustave Rappin, médecin microbiologiste, a consacré sa vie à la science, poursuivant ses recherches jusqu'à son décès en 1942. Le fonds d'archives entré aux Archives départementales de Loire-Atlantique en 2009 permet d'en savoir plus sur ce savant méconnu, " médecin philanthrope, chercheur infatigable, créateur de laboratoire, homme politique, poète ", qui a marqué la vie scientifique et médicale de Loire-Atlantique et qui aurait pu avoir une réputation mondiale.</p>
<p class="pl-ead-p">Un précurseur</p>
<p class="pl-ead-p">Après des études secondaires au lycée Clemenceau à Nantes de 1861 à 1870, il se soumet d'abord au désir de son père, négociant, qui souhaite l'orienter vers le commerce. Mais au bout de quelques années, il entre à l'école de médecine de Nantes puis, en 1881, soutient à Paris sa thèse Contribution à l'étude des bactéries de la bouche à l'état normal et dans la fièvre typhoïde. C'est la première thèse soutenue en France sur un sujet de bactériologie. Rappin demeure à Paris quelques années et étudie, outre la microbiologie, les tissus organiques, le cancer et son étiologie, avant de revenir en Loire-Inférieure s'installer comme praticien à Sautron. Parallèlement, le soir et le dimanche, il continue ses recherches dans le laboratoire qu'il s'est créé, à ses frais, à son domicile.</p>
<p class="pl-ead-p">En 1895, l'école de médecine lui offre la première chaire de microbiologie créée en France puis il est nommé, en 1897, directeur du laboratoire départemental de bactériologie où ses recherches porteront principalement sur le cancer et la tuberculose et feront l'objet de nombreuses publications.</p>
<p class="pl-ead-p">Un chercheur médical méconnu, un esprit curieux et inventif</p>
<p class="pl-ead-p">S'il a côtoyé à Paris les grandes personnalités de la recherche médicale, il a toujours manifesté beaucoup d'indépendance et a estimé dans plusieurs circonstances que son travail de recherche n'était pas reconnu. Par exemple, sa thèse, aurait été prêtée peu avant sa soutenance à Pasteur, auteur alors d'une communication sur le même sujet. Coïncidence ou rivalité entre scientifiques ? La question se pose aussi quant à l'antériorité de la recherche et de la découverte du B.C.G. entre les travaux du docteur Rappin et ceux de Calmette. Une controverse s'en est d'ailleurs suivie, de laquelle les Archives départementales conservent un dossier dans le fonds Rappin qui vient d'entrer dans ses collections. Le Nantais a essayé en vain de montrer la supériorité et l'innocuité de son vaccin ne renfermant que des corps microbiens morts, mais a conservé beaucoup d'amertume de la non reconnaissance de sa découverte.</p>
<p class="pl-ead-p">Rappin a élargi son domaine de recherche à d'autres sujets tout à fait éclectiques : par exemple, il est l'auteur de plusieurs brevets d'invention (cages pliantes pour les animaux de laboratoire, pneumatiques en liège, engin de guerre motorisé). Il conçoit aussi un prototype d'aéroplane et, comme président de l'association la Ligue aérienne de l'ouest, il est l'un des organisateurs du meeting aérien qui se déroule à Nantes, prairie de Mauves, en 1910. Il participe également à la vie politique de la région puisqu'il est conseiller municipal de Nantes et conseiller d'arrondissement de 1907 à 1938. Il est aussi l'auteur de textes, pensées et poèmes souvent d'inspiration politique ou en rapport avec les deux guerres mondiales, comme en témoignent certains titres : Ode à Clemenceau, Sarajevo, couplets à Lloyd George, l'ogre allemand.</p>
<p class="pl-ead-p">Le premier directeur du laboratoire départemental de bactériologie</p>
<p class="pl-ead-p">L'Institut Pasteur est inauguré à Paris en 1866. Près de trente ans après la mort du savant, en 1895, des instituts portant son nom éclosent un peu partout en France ; à Nantes, les travaux débutent dès 1896 sur un terrain cédé par la mairie boulevard Victor Hugo. L'Institut Pasteur de Nantes comprend deux services abrités par deux bâtiments jumeaux : le laboratoire de bactériologie et la station agronomique.</p>
<p class="pl-ead-p">Lorsque le docteur Rappin est nommé directeur du laboratoire de bactériologie, celui-ci est composé d'un laboratoire d'hygiène, d'un laboratoire de recherche et d'espaces réservés aux sérums et à la stérilisation des instruments. Les recherches concernent des affections contagieuses (diphtérie, choléra, rage, dysenterie, syphilis), mais aussi l'analyse des eaux potables pompées en Loire.</p>
<p class="pl-ead-p">Dans les décennies qui suivent, et bien après Rappin, l'activité intense du laboratoire, devenu laboratoire d'hygiène, nécessite de lui adjoindre une nouvelle construction édifiée en 1978.</p>
<p class="pl-ead-p">En 1995 sont regroupés sur le site de la Chantrerie le laboratoire d'hygiène, la station agronomique et le laboratoire vétérinaire formant l'IDAC, Institut départemental d'analyses et de conseils.</p>
<strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds Rappin comprend principalement des manuscrits de ses publications scientifiques ainsi que quelques brochures, des éléments relatifs à la direction de l'institut Pasteur de Nantes, des dossiers concernant sa fonction de conseiller d'arrondissement mais aussi ses inventions. Si ce fonds comprend peu d'éléments biographiques (des éloges funèbres et quelques photos), il renseigne cependant sur la personnalité du personnage, son intérêt pour l'aviation naissante, son goût pour la littérature et la poésie.
<p class="pl-ead-p">Il est complété par plusieurs ensembles de documents conservés dans d'autres établissements : archives municipales (75 Z) et médiathèque de Nantes (Ms 2919, 2920, 2921, 2956, 3221) pour les travaux d'ordre scientifique, littéraire et philosophique, bibliothèque de la faculté de médecine pour les travaux scientifiques.</p>
Rappin, Gustave (1851-1942)
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Communicable
5 boîtes. 0,6 mètre linéaire
français
Archives
Manuscrits
Photographies
258 J - Fonds du docteur Rappin
1890-1942
Fonds François-Hubert Forestier (1929-2018)
Enseignement scientifique
Université de Nantes
<div style="text-align: justify;"><br /><strong>Biographie :</strong> <br /><br />François-Hubert Forestier a fait don de ses papiers issus de ses fonctions au sein de l'Université de Nantes : professeur, membre du conseil d'université, du conseil scientifique, gestionnaire des budgets de recherche et secrétaire de la section sciences de la terre.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Ce fonds concerne l'université de Nantes, et plus particulièrement la faculté des sciences (en 1962-1976).</div>
Forestier, François-Hubert (1929-2018)
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Communicable
Versements de l'université de Nantes aux Archives départementales
1,20 mètres linéaires
français
Archives
171 J - Fonds Forestier.
1962-1976
Fonds François Briau (1812-1890)
Transports ferroviaires
Patrimoine industriel
<br /><strong>Biographie :<br /></strong><br />
<div style="text-align: justify;">François Briau était ingénieur et constructeur de chemin de fer à Varades dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il débute semble-t-il dans la région parisienne et la vallée de la Loire, s'aventure ensuite jusqu'en Italie où il participe à la construction des chemins de fer romains, puis revient dans sa région natale pour créer et diriger la Compagnie des Chemins de fer Nantais.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong><br /><br />On trouvera dans le fonds François Briau un ensemble de documents à caractère foncier relatifs aux investissements personnels de François Briau sur la commune de Varades (titres de propriété, baux, états, plans du château de la Madeleine, registres de comptabilité domestique, etc.) puis un ensemble plus important en volume et en intérêt historique, ayant trait à son activité "professionnelle" en tant que constructeur de chemin de fer (lignes de Tour à Nantes, embranchements de Rueil à Port-Marly et de Paris à Boulogne, chemin de fer romain) ainsi que des documents issus de l'activité de la Compagnie des chemins de fer nantais (documents comptables et de gestion, dossiers de travaux et plans, etc.).</div>
Briau, François (1812-1890)
<a href="https://app-archives-inventaires.loire-atlantique.fr/pleade/embed/functions/ead/attached/FRAD044_cadredeclassement/FRAD044_cadredeclassement_e0031864.pdf" target="_blank" rel="noopener">Fichiers pdf de l'inventaire en ligne</a>
Communicable.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
16 mètres linéaires
français
Archives
167 J - Fonds François Briau
1830-1905
Fonds Félix Cadiou
Télégraphie
<br /><strong>Biographie :</strong> <br /><br />Félix Cadiou était fonctionnaire des services télégraphiques dans la deuxième moitié du XIXe siècle.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />
<div style="text-align: justify;">Le fonds Félix Cadiou est composé de deux liasses, l'une rassemblant des papiers professionnels (concernant notamment les réseaux télégraphiques de Loire-Inférieure et d'Algérie) et l'autre des papiers plus personnels reflétant sa vie associative (association française pour l'avancement des sciences, société internationale des électriciens, comité des fêtes du quartier Rovigo d'Alger) et sa vie privée (correspondance familiale et amicale).</div>
Cadiou, Félix
<a href="https://app-archives-inventaires.loire-atlantique.fr/pleade/embed/functions/ead/attached/FRAD044_cadredeclassement/FRAD044_cadredeclassement_e0035178.pdf" target="_blank" rel="noopener">Fichier pdf de l'inventaire en ligne</a>
Communicable.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
0,15 mètre linéaire
Archives
087 J - Fonds Félix Cadiou (fonctionnaire des services télégraphiques)
1870-1898
Fonds Édouard Guéguen (1885-1974)
Pharmacie
Recherche historique
Recherche scientifique
Patrimoine ethnologique
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"><strong>Biographie :</strong> <br /><br />Edouard Guéguen (1885-1974), né à Saint-Nazaire, élève à la faculté de médecine de Paris, devient spécialiste des algues océaniques et se distingue bientôt à ce titre dans le milieu des naturalistes marins. Revenu en Loire-Inférieure, à la tête du laboratoire marin du Croisic, il enseigne à l'école de Pharmacie de Nantes comme professeur de Botanique.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Indépendamment de sa réussite professionnelle, Edouard s'illustre aussi comme patriote quand, au cours de la seconde guerre mondiale, il est otage volontaire près l'occupant allemand d'août 1940 à mars 1942 comme responsable de l'ordre public à Nantes.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Historien éclairé, il est membre de la société polymathique du Morbihan et fait notamment paraître de nombreux articles sur l'histoire de la médecine en Bretagne. Il intègre en outre les cercles régionalistes et fonde, avec le compositeur Paul Ladmirault, le cercle celtique de la « Chorale Kan Ar Vro » à Nantes dans le souci de défendre, de conserver et de promouvoir la culture bretonne.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds Guéguen rassemble à la fois les articles ayant fait l'objet de parution et des notes d'érudits qui reflètent les centres d'intérêts du professeur Guéguen. Outre sa célèbre thèse sur "Les constituants glucidiques des algues rouges" présentée à la faculté de Pharmacie de Paris en 1931, on pourra y trouver des notes nombreuses relatives notamment à ses recherches sur Vannes (Monastère de Carmélite du Bondon, Cadastre), sur la famille morbihannaise de La Landelle, sur les médecins et les épidémies en Bretagne, sur les Apothicaires de la Marine Royale, enfin, sur Saint-Brévin et l'estuaire de la Basse Loire.</div>
Guéguen, Édouard (1885-1974)
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Accès soumis à autorisation.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
0,10 mètre linéaire
français
Archives
048 J - Fonds Guéguen (pharmacien)
1930-1970
Fonds de la Société anonyme des Chantiers nantais de constructions
Patrimoine industriel
Construction navale
<strong>Histoire :</strong> <br /><br />
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Le 27 avril 1899, plusieurs personnalités de l'armement nantais, parmi lesquelles Henri Le Cour Grandmaison, Eugène Pergeline, directeur de la Société des Voiliers nantais, ou encore Prosper Sevestre s'associent pour fonder la Société anonyme des Chantiers nantais de constructions maritimes. Située à Chantenay, près des chantiers Dubigeon, l'entreprise se spécialise dans la construction de grands voiliers destinés au commerce maritime. La direction de la société est confiée à Louis Tuauden, ancien ingénieur des Chantiers de la Loire. Un an à peine après sa création, l'<span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Amiral-Courbet</span></span>, premier voilier construit par les Chantiers nantais, sort des cales de Chantenay le 25 avril 1900.<br /><br /></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Néanmoins, l'activité florissante est de courte durée, puisque dès 1902 l'entreprise se heurte aux premières difficultés, conséquences, entre autres, de la loi du 7 avril 1902 sur la marine marchande qui, en vue favoriser les navires à vapeur, diminue notablement les primes à la construction instaurées en 1893 pour les voiliers. Les Chantiers nantais poursuivent et réorientent leurs activités en construisant notamment quatre cargos vapeurs (<span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Belle-Île</span></span>, <span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Charles Le Cour</span></span>, <span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Longwy</span></span> et <span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Trignac</span></span>) pour le compte d'une société d'armement nouvellement créée, les Chargeurs de l'Ouest, dont les fondateurs des Chantiers nantais sont, pour partie, actionnaires.</div>
<p class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Néanmoins, après 1902, les difficultés s'accumulent – procès avec la société d'armement Celtique maritime concernant le navire <span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">Armen</span></span>, dernier voilier sorti des Chantiers en 1902, crise des commandes – contraignant les administrateurs à réduire puis cesser complètement l'activité en 1904. Au total, en deux années effectives d'existence, les Chantiers chantenaysiens auront construit 33 voiliers et 4 cargos.</p>
<strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds contient, pour l'essentiel, les dossiers de commandes de quelques-uns des voiliers et des cargos construits par l'entreprise. Composés de plans, devis, fiches de spécifications, ils permettent ainsi d'appréhender les principales étapes de construction des navires. Quelques documents renseignent également sur la vie de l'entreprise, notamment les comptes rendus d'assemblées générales qui témoignent des difficultés grandissantes de l'entreprise dans ses dernières années d'existence. Enfin, quelques dossiers concernant les équipements et l'outillage complètent le fonds d'archives. On notera également la présence de quelques plans, en particulier de chalutier, chaloupe, canot, <span class="pl-ead-emph"><span class="pl-ead-att-render-italic">etc. </span></span>, dont la provenance n'ayant pu être déterminée ont été regroupés sous l'intitulé « Autres constructions et documentation ».
Société anonyme des Chantiers nantais de constructions maritimes
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Nombre d'éléments : 26 boîtes
Métrage linéaire : 3,29 ml
français
Archives
043 J - Fonds de la Société anonyme des Chantiers nantais de constructions maritimes.
1895-1911
Fonds de la SEITA (Nantes)
Tabac
Patrimoine industriel
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"><strong>Histoire :</strong> <br /><br />Les premières cigarettes françaises furent fabriquées en 1845 dans la manufacture de Tabac du Gros-Caillou, située à l'angle du quai d'Orsay et de la rue Surcouf, à Paris. C'est ici que s'implante en 1926 le SEITA (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des Allumettes), créé par Poincaré et destiné à remplir la Caisse Autonome d'Amortissement de la Dette publique. Pour se faire, la gestion du monopole des tabacs (1926) puis celle du monopole des allumettes (1935) lui sont successivement attribuées.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Responsable de la distribution des célèbres cigarettes « Gitanes » et « Gauloises », le SEITA est transformé en 1959 un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) avant de perdre le monopole de la culture du tabac en 1970 avec l'abolition des barrières douanières au sein du Marché Commun. En 1976, c'est le monopole d'importation et de commercialisation en gros des tabacs manufacturés en provenance des Etats membres de la CEE qui à son tour est supprimé. Les fabricants étrangers confient dorénavant la distribution de leur marque au SEITA dans le cadre de contrats.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Enfin, en 1980, le SEITA devient une société nationale (la SEITA) dont l'actionnaire unique est l'Etat avant d'être finalement privatisé en 1995. Fin 2000, la fusion entre la SEITA et l'espagnol Tabacalera donne naissance au Groupe Altadis, leader européen sur le marché des cigarettes et leader mondial du cigare.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">A Nantes, l'ancienne Manufacture des tabacs témoigne de l'ancrage de cette filière dans l'histoire économique locale. Succédant à des ateliers provisoires installés en 1857, la manufacture de Nantes est construite boulevard Stalingrad à Nantes, entre 1861 et 1865, par l'architecte Joseph Chenantais sur le modèle des manufactures Rolland pour répondre à l'accroissement de la consommation des cigares en France.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Dans l'histoire de la SEITA, l'établissement se distingue pour avoir expérimenté et fondé de nombreuses œuvres sociales : une société de secours mutuels en 1858, une crèche en 1861 ou encore un bureau d'Epargne en 1876. La qualité de ces œuvres incitera d'ailleurs l'Administration des Tabacs à ouvrir des services analogues dans la plupart des autres établissements manufacturiers.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Elle ferme néanmoins définitivement ses portes en 1974, un an après l'ouverture d'une nouvelle usine implantée sur la commune de Carquefou. Ses archives sont déposées aux Archives départementales avant une campagne de réhabilitation menée par la ville de Nantes au début des années 1980. L'ancienne manufacture est alors transformée en structure mêlant un pôle municipal, des services de proximité ainsi que des équipements répondant à des besoins municipaux plus précis tels qu'une maison des associations ou une auberge de jeunesse.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong><br /><br />Les archives d'entreprise de la Manufacture des Tabacs de Nantes rassemblent notamment les registres de conférence du personnel supérieur, sorte de carnet de bord de l'entreprise, particulièrement digne d'intérêt du point de vue historique. On notera aussi la présence des dossiers "domaines" permettant de suivre les étapes de la construction de la manufacture ainsi que de très riches archives du personnel (registres matricule et correspondance).</div>
Service d'Exploitation Industrielle du Tabac et des Allumettes. Manufacture des Tabacs de Nantes
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Non communicable.
Reproduction soumise à autorisation du déposant
9,60 mètres linéaires
français
Archives
5 ET et 29 ET - Fonds de la SEITA, 1857-1973
1857-1973
Fonds de la corporation des apothicaires
Pharmacie
Enseignement professionnel
<div style="text-align: justify;"><strong>Histoire :</strong><br /><br /></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Si l'origine de l'art d'« apothicairerie » se perd dans la nuit des temps, la Corporation des Apothicaires de Nantes se voit octroyer des statuts dans la deuxième moitié du XVe siècle par François II, duc de Bretagne, qui donnent notamment à ses membres le monopole du commerce des remèdes.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Dès sa création, la corporation tient tout à la fois le rôle de collège d'enseignement, de jury de réception pour les grades (apprenti, serviteur pharmacien et maître apothicaire juré de la ville de Nantes), de conseil disciplinaire et de société de défense de ses membres sous le patronage de Sainte Madeleine.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Le renouvellement des lettres patentes et la confirmation des statuts de la corporation par les rois Charles IX en 1563, Henri IV en 1598, Louis XIII en 1619 et enfin, Louis XIV en 1672, révèle cependant l'impuissance des apothicaires à faire respecter le monopole que leur disputeront toujours droguistes, épiciers et chirurgiens.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Par ailleurs, en 1687, la ville met à la disposition de la corporation à l'emplacement appelé la Butte sur la motte Saint-Nicolas (actuel emplacement de la cour du lycée Jules Verne), un terrain pour former un « jardin des simples » qui devient Jardin royal par une ordonnance de 1726, avec obligation pour les capitaines au long cours d'y apporter des graines et des plantes étrangères et devoir pour les apothicaires d'envoyer à Paris celles qui ne s'y trouvent déjà. La corporation y fera ériger successivement une salle commune et un laboratoire. Malgré tout, la corporation connaît des difficultés financières certaines tout au long du XVIIIe siècle surtout du fait des impôts royaux.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">A la Révolution, les interprétations de la loi sur les patentes et le décret Le Chapelier conduisent à de nouveaux abus des droguistes et des épiciers alors que le jardin est vendu comme bien national en l'an V avant d'être finalement restitué. A la corporation se substitue tout d'abord la Société des pharmaciens, puis un arrêté du préfet Letourneur érige celle-ci en Collège de pharmacie. Néanmoins, en 1808, une loi abolie les collèges de pharmacie locaux et seules les trois écoles de pharmacie de Paris, de Montpellier et de Strasbourg décernent alors le diplôme de pharmacien.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Le collège prend le nom de Société des pharmaciens de Nantes, puis de Société des pharmaciens de l'Ouest en 1845 et de Société des pharmaciens de la Loire-Inférieure en 1866. Enfin, en 1877, après un long procès, la municipalité de Nantes enlève à une société moribonde l'usage de son jardin.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"><br />Le fonds de la Corporation des apothicaires se divise en deux parties distinctes suivant la période historique : avant et après la Révolution française.
<p class="pl-ead-p">La partie relative à la corporation d'Ancien Régime rassemble les statuts et les privilèges accordés, les registre de délibérations, les admissions au sein de la corporation, les comptes des syndicats et des dossiers de contentieux (souvent relatifs à la vente illicite de remèdes).</p>
<p class="pl-ead-p">La partie concernant le collège et les sociétés des pharmaciens reflète la nouvelle organisation après la Révolution française. Le chercheur y trouvera notamment les délibérations, des documents relatifs au personnel et des comptes de gestion, ainsi que de la correspondance générale reçue.</p>
</div>
Corporation des apothicaires
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Communicable.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
1,50 mètres linéaires
Archives
105 J - Fonds de la corporation des apothicaires
1598-1879