Fonds Gustave Rappin (1851-1942)
Microbiologie
Institut Pasteur de Nantes
<strong>Biographie :</strong><br /><strong><strong></strong></strong>
<p class="pl-ead-p">Né à Nantes le 25 février 1851, Gustave Rappin, médecin microbiologiste, a consacré sa vie à la science, poursuivant ses recherches jusqu'à son décès en 1942. Le fonds d'archives entré aux Archives départementales de Loire-Atlantique en 2009 permet d'en savoir plus sur ce savant méconnu, " médecin philanthrope, chercheur infatigable, créateur de laboratoire, homme politique, poète ", qui a marqué la vie scientifique et médicale de Loire-Atlantique et qui aurait pu avoir une réputation mondiale.</p>
<p class="pl-ead-p">Un précurseur</p>
<p class="pl-ead-p">Après des études secondaires au lycée Clemenceau à Nantes de 1861 à 1870, il se soumet d'abord au désir de son père, négociant, qui souhaite l'orienter vers le commerce. Mais au bout de quelques années, il entre à l'école de médecine de Nantes puis, en 1881, soutient à Paris sa thèse Contribution à l'étude des bactéries de la bouche à l'état normal et dans la fièvre typhoïde. C'est la première thèse soutenue en France sur un sujet de bactériologie. Rappin demeure à Paris quelques années et étudie, outre la microbiologie, les tissus organiques, le cancer et son étiologie, avant de revenir en Loire-Inférieure s'installer comme praticien à Sautron. Parallèlement, le soir et le dimanche, il continue ses recherches dans le laboratoire qu'il s'est créé, à ses frais, à son domicile.</p>
<p class="pl-ead-p">En 1895, l'école de médecine lui offre la première chaire de microbiologie créée en France puis il est nommé, en 1897, directeur du laboratoire départemental de bactériologie où ses recherches porteront principalement sur le cancer et la tuberculose et feront l'objet de nombreuses publications.</p>
<p class="pl-ead-p">Un chercheur médical méconnu, un esprit curieux et inventif</p>
<p class="pl-ead-p">S'il a côtoyé à Paris les grandes personnalités de la recherche médicale, il a toujours manifesté beaucoup d'indépendance et a estimé dans plusieurs circonstances que son travail de recherche n'était pas reconnu. Par exemple, sa thèse, aurait été prêtée peu avant sa soutenance à Pasteur, auteur alors d'une communication sur le même sujet. Coïncidence ou rivalité entre scientifiques ? La question se pose aussi quant à l'antériorité de la recherche et de la découverte du B.C.G. entre les travaux du docteur Rappin et ceux de Calmette. Une controverse s'en est d'ailleurs suivie, de laquelle les Archives départementales conservent un dossier dans le fonds Rappin qui vient d'entrer dans ses collections. Le Nantais a essayé en vain de montrer la supériorité et l'innocuité de son vaccin ne renfermant que des corps microbiens morts, mais a conservé beaucoup d'amertume de la non reconnaissance de sa découverte.</p>
<p class="pl-ead-p">Rappin a élargi son domaine de recherche à d'autres sujets tout à fait éclectiques : par exemple, il est l'auteur de plusieurs brevets d'invention (cages pliantes pour les animaux de laboratoire, pneumatiques en liège, engin de guerre motorisé). Il conçoit aussi un prototype d'aéroplane et, comme président de l'association la Ligue aérienne de l'ouest, il est l'un des organisateurs du meeting aérien qui se déroule à Nantes, prairie de Mauves, en 1910. Il participe également à la vie politique de la région puisqu'il est conseiller municipal de Nantes et conseiller d'arrondissement de 1907 à 1938. Il est aussi l'auteur de textes, pensées et poèmes souvent d'inspiration politique ou en rapport avec les deux guerres mondiales, comme en témoignent certains titres : Ode à Clemenceau, Sarajevo, couplets à Lloyd George, l'ogre allemand.</p>
<p class="pl-ead-p">Le premier directeur du laboratoire départemental de bactériologie</p>
<p class="pl-ead-p">L'Institut Pasteur est inauguré à Paris en 1866. Près de trente ans après la mort du savant, en 1895, des instituts portant son nom éclosent un peu partout en France ; à Nantes, les travaux débutent dès 1896 sur un terrain cédé par la mairie boulevard Victor Hugo. L'Institut Pasteur de Nantes comprend deux services abrités par deux bâtiments jumeaux : le laboratoire de bactériologie et la station agronomique.</p>
<p class="pl-ead-p">Lorsque le docteur Rappin est nommé directeur du laboratoire de bactériologie, celui-ci est composé d'un laboratoire d'hygiène, d'un laboratoire de recherche et d'espaces réservés aux sérums et à la stérilisation des instruments. Les recherches concernent des affections contagieuses (diphtérie, choléra, rage, dysenterie, syphilis), mais aussi l'analyse des eaux potables pompées en Loire.</p>
<p class="pl-ead-p">Dans les décennies qui suivent, et bien après Rappin, l'activité intense du laboratoire, devenu laboratoire d'hygiène, nécessite de lui adjoindre une nouvelle construction édifiée en 1978.</p>
<p class="pl-ead-p">En 1995 sont regroupés sur le site de la Chantrerie le laboratoire d'hygiène, la station agronomique et le laboratoire vétérinaire formant l'IDAC, Institut départemental d'analyses et de conseils.</p>
<strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds Rappin comprend principalement des manuscrits de ses publications scientifiques ainsi que quelques brochures, des éléments relatifs à la direction de l'institut Pasteur de Nantes, des dossiers concernant sa fonction de conseiller d'arrondissement mais aussi ses inventions. Si ce fonds comprend peu d'éléments biographiques (des éloges funèbres et quelques photos), il renseigne cependant sur la personnalité du personnage, son intérêt pour l'aviation naissante, son goût pour la littérature et la poésie.
<p class="pl-ead-p">Il est complété par plusieurs ensembles de documents conservés dans d'autres établissements : archives municipales (75 Z) et médiathèque de Nantes (Ms 2919, 2920, 2921, 2956, 3221) pour les travaux d'ordre scientifique, littéraire et philosophique, bibliothèque de la faculté de médecine pour les travaux scientifiques.</p>
Rappin, Gustave (1851-1942)
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Communicable
5 boîtes. 0,6 mètre linéaire
français
Archives
Manuscrits
Photographies
258 J - Fonds du docteur Rappin
1890-1942
Fonds de la corporation des apothicaires
Pharmacie
Enseignement professionnel
<div style="text-align: justify;"><strong>Histoire :</strong><br /><br /></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Si l'origine de l'art d'« apothicairerie » se perd dans la nuit des temps, la Corporation des Apothicaires de Nantes se voit octroyer des statuts dans la deuxième moitié du XVe siècle par François II, duc de Bretagne, qui donnent notamment à ses membres le monopole du commerce des remèdes.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Dès sa création, la corporation tient tout à la fois le rôle de collège d'enseignement, de jury de réception pour les grades (apprenti, serviteur pharmacien et maître apothicaire juré de la ville de Nantes), de conseil disciplinaire et de société de défense de ses membres sous le patronage de Sainte Madeleine.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Le renouvellement des lettres patentes et la confirmation des statuts de la corporation par les rois Charles IX en 1563, Henri IV en 1598, Louis XIII en 1619 et enfin, Louis XIV en 1672, révèle cependant l'impuissance des apothicaires à faire respecter le monopole que leur disputeront toujours droguistes, épiciers et chirurgiens.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Par ailleurs, en 1687, la ville met à la disposition de la corporation à l'emplacement appelé la Butte sur la motte Saint-Nicolas (actuel emplacement de la cour du lycée Jules Verne), un terrain pour former un « jardin des simples » qui devient Jardin royal par une ordonnance de 1726, avec obligation pour les capitaines au long cours d'y apporter des graines et des plantes étrangères et devoir pour les apothicaires d'envoyer à Paris celles qui ne s'y trouvent déjà. La corporation y fera ériger successivement une salle commune et un laboratoire. Malgré tout, la corporation connaît des difficultés financières certaines tout au long du XVIIIe siècle surtout du fait des impôts royaux.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">A la Révolution, les interprétations de la loi sur les patentes et le décret Le Chapelier conduisent à de nouveaux abus des droguistes et des épiciers alors que le jardin est vendu comme bien national en l'an V avant d'être finalement restitué. A la corporation se substitue tout d'abord la Société des pharmaciens, puis un arrêté du préfet Letourneur érige celle-ci en Collège de pharmacie. Néanmoins, en 1808, une loi abolie les collèges de pharmacie locaux et seules les trois écoles de pharmacie de Paris, de Montpellier et de Strasbourg décernent alors le diplôme de pharmacien.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Le collège prend le nom de Société des pharmaciens de Nantes, puis de Société des pharmaciens de l'Ouest en 1845 et de Société des pharmaciens de la Loire-Inférieure en 1866. Enfin, en 1877, après un long procès, la municipalité de Nantes enlève à une société moribonde l'usage de son jardin.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"><br />Le fonds de la Corporation des apothicaires se divise en deux parties distinctes suivant la période historique : avant et après la Révolution française.
<p class="pl-ead-p">La partie relative à la corporation d'Ancien Régime rassemble les statuts et les privilèges accordés, les registre de délibérations, les admissions au sein de la corporation, les comptes des syndicats et des dossiers de contentieux (souvent relatifs à la vente illicite de remèdes).</p>
<p class="pl-ead-p">La partie concernant le collège et les sociétés des pharmaciens reflète la nouvelle organisation après la Révolution française. Le chercheur y trouvera notamment les délibérations, des documents relatifs au personnel et des comptes de gestion, ainsi que de la correspondance générale reçue.</p>
</div>
Corporation des apothicaires
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Communicable.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
1,50 mètres linéaires
Archives
105 J - Fonds de la corporation des apothicaires
1598-1879
Fonds Édouard Guéguen (1885-1974)
Pharmacie
Recherche historique
Recherche scientifique
Patrimoine ethnologique
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"><strong>Biographie :</strong> <br /><br />Edouard Guéguen (1885-1974), né à Saint-Nazaire, élève à la faculté de médecine de Paris, devient spécialiste des algues océaniques et se distingue bientôt à ce titre dans le milieu des naturalistes marins. Revenu en Loire-Inférieure, à la tête du laboratoire marin du Croisic, il enseigne à l'école de Pharmacie de Nantes comme professeur de Botanique.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Indépendamment de sa réussite professionnelle, Edouard s'illustre aussi comme patriote quand, au cours de la seconde guerre mondiale, il est otage volontaire près l'occupant allemand d'août 1940 à mars 1942 comme responsable de l'ordre public à Nantes.</div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;"></div>
<div class="pl-ead-p" style="text-align: justify;">Historien éclairé, il est membre de la société polymathique du Morbihan et fait notamment paraître de nombreux articles sur l'histoire de la médecine en Bretagne. Il intègre en outre les cercles régionalistes et fonde, avec le compositeur Paul Ladmirault, le cercle celtique de la « Chorale Kan Ar Vro » à Nantes dans le souci de défendre, de conserver et de promouvoir la culture bretonne.<br /><br /><strong>Présentation du contenu :</strong> <br /><br />Le fonds Guéguen rassemble à la fois les articles ayant fait l'objet de parution et des notes d'érudits qui reflètent les centres d'intérêts du professeur Guéguen. Outre sa célèbre thèse sur "Les constituants glucidiques des algues rouges" présentée à la faculté de Pharmacie de Paris en 1931, on pourra y trouver des notes nombreuses relatives notamment à ses recherches sur Vannes (Monastère de Carmélite du Bondon, Cadastre), sur la famille morbihannaise de La Landelle, sur les médecins et les épidémies en Bretagne, sur les Apothicaires de la Marine Royale, enfin, sur Saint-Brévin et l'estuaire de la Basse Loire.</div>
Guéguen, Édouard (1885-1974)
<a href="https://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/inventaires-des-archives/cadre-de-classement-fr-p1_8559" target="_blank" rel="noopener">Cadre de classement des Archives départementales de Loire-Atlantique</a>
Accès soumis à autorisation.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
0,10 mètre linéaire
français
Archives
048 J - Fonds Guéguen (pharmacien)
1930-1970
Archives départementales de Loire-Atlantique
Archives départementales de Loire-Atlantique
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français
Archives