Cours de Jean-Baptiste Dumas, rédigés par Louis-Henri-Frédéric Melsens
<div style="text-align: justify;">Jean-Baptiste Dumas arrive en Suisse encore très jeune. Il devient pharmacien à Genève, où il a suivi les cours de l'Université. Il publie un mémoire sur la physiologie du système nerveux, qui attire l'attention. Il est alors invité à Paris, où il devient assistant de Louis Jacques Thénard à la Faculté des sciences et répétiteur à l'École polytechnique.</div>
<div style="text-align: justify;">Gendre du minéralogiste Alexandre Brongniart, il travaille aux côtés de son fils Adolphe Brongniart à la fondation en 1823 des <em>Annales des Sciences naturelles</em>. Il donne de nombreux articles dans le <em>Dictionnaire classique d'Histoire naturelle</em> (1822-1831) de Bory de Saint-Vincent (1778-1846). À partir de 1842, Justus von Liebig le considère comme son rival jusqu'à leur réconciliation en 1850 à l'initiative du chimiste lillois Frédéric Kuhlmann.</div>
<div style="text-align: justify;">Il donne également des cours de chimie à l'Athénée, un centre de conférences sur les sciences et les techniques qui est aussi un lieu de rassemblement de l'opposition libérale au gouvernement (chefs d'entreprise, scientifiques). On y trouve bon nombre de lecteurs du <em>Globe</em>, journal d'opposition d'intellectuels, dont un certain Alphonse Lavallée est actionnaire. Dumas aide Lavallée à fonder en 1829 son projet : l'École centrale des arts et manufactures (École centrale Paris), qui a pour but de former des ingénieurs civils, « médecins des usines et des fabriques ». Il renouvelle ses conseils, à la demande de Napoléon III, auprès de Frédéric Kuhlmann à partir d'octobre 1853 en vue de la fondation de l'École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille).</div>
<div style="text-align: justify;">Élu dans la section de chimie de l'Académie des sciences en 1832, Dumas succède ensuite à Thénard à la chaire de chimie de l'École polytechnique en 1835, jusqu'en 1840 où il est remplacé par Théophile-Jules Pelouze. En 1838, il devient titulaire de la chaire de chimie organique à la Faculté de médecine: il y a pour élève Louis Pasteur, qui restera fortement influencé par son maître. Parallèlement, il devient suppléant de Thénard à la Faculté des sciences pour les cours du 2e semestre de 1832 à 1836, puis pour l'ensemble des cours de 1836 à 1841. Il est fait membre étranger de la Royal Society en 1840. Il devient ensuite titulaire de la chaire de chimie au départ de Thénard et doyen de la Faculté en 1841, succédant à Jean-Baptiste Biot. Il a eu comme élève Ignacy Domeyko (1802-1889).</div>
<div style="text-align: justify;">Il est ministre de l'Agriculture et du Commerce de 1850 à 1851 dans le gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte et devient sénateur lors du sacre de l'Empereur. Il est nommé le 9 mars 1853 inspecteur général de l'enseignement supérieur pour les sciences, charge qu'il occupe jusqu'en 1868, année où il est remplacé par Antoine Jérôme Balard. Il est à ce titre membre du conseil impérial de l'instruction publique dont il occupe la vice présidence jusqu'en 1864 où il est remplacé par Ernest de Royer. Il est ensuite vice-président du Conseil supérieur de perfectionnement pour l'enseignement supérieur spécial.</div>
Dumas, Jean-Baptiste (1800-1884)
CALAMES ; Wikipedia
Les chercheurs souhaitant être admis comme lecteurs doivent être présentés au directeur de la bibliothèque par deux membres de l'Institut.
La publication de documents inédits est soumise à l'autorisation de la Commission des bibliothèques et archives de l'Institut de France.
Papier. 10 dossiers. Formats divers. Brochés
français
Manuscrits
Manuscrits de la Bibliothèque de l'Institut de France. Ms 1942-1951
19e siècle
Cahiers de cours et d'expériences de Marcellin Berthelot
Cahiers d'expériences
Cours
Correspondance
Marcellin Berthelot (Paris, 25 octobre 1827 - Paris, 18 mars 1907) est un chimiste, physicochimiste, biologiste, épistémologue et homme politique français. À la suite de sa participation à l'effort de guerre contre l'Allemagne, il est élu sénateur puis nommé ministre des Affaires étrangères et ministre de l'Instruction publique. En politique, il est connu pour avoir soutenu l'effort pour l'investissement dans les nouvelles technologies et l'aide aux populations paysannes et ouvrières. Il s'est également intéressé à la philosophie et à l'histoire des sciences en Orient.
Berthelot, Marcellin (1827-1907)
CALAMES ; Wikipedia
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15 portefeuilles et 22 cahiers
français
Manuscrits
Manuscrits de la Bibliothèque de l'Institut de France. Ms 3929-3962
19e siècle
Fonds Claude-Melchior Cornette (1744-1794)
Assainissement
Épidémie
Pharmacie
Savonnerie
<div style="text-align: justify;">Claude-Melchior Cornette est né à Besançon où il a suivi les premiers degrés à l'université de sa ville natale, il s'est ensuite rendu à Paris où il a été distingué par Lassone, médecin du roi Louis XVI, qui l'a engagé à étudier la chimie.</div>
<div style="text-align: justify;">En 1763-1765, il a étudié la chimie avec Pierre Joseph Macquer et Antoine Baumé, puis la pharmacie avec Guillaume-François Rouelle. En 1775-1778, il a fait des études pour devenir docteur de la Faculté de Médecine de Montpellier. Il a présenté plusieurs mémoires à l'Académie royale des sciences, dont un pour augmenter la production de salpêtre en France, et à la Société royale de médecine. Plusieurs ont été rédigés par Lassone fils.<br /> Il a été membre de la Loge des Cœurs-Unis à partir de 1774. Il a été reçu adjoint chimiste à l'Académie royale des sciences le 13 mars 1778 en remplacement de Baumé, promu associé. Il est nommé associé de la classe de chimie et métallurgie, lors de la réorganisation du 23 avril 1785. Attaché comme médecin à Mesdames Adélaïde et Victoire, tantes du roi Louis XVI, il les a suivi en Italie au début de la Révolution, ce qui lui a valu d'être rayé de la liste des académiciens par le ministre de l'Intérieur en septembre 1792. Il est mort à Rome.</div>
Cornette, Claude-Melchior (1744-1794)
Site des Archives départementales des Yvelines, Wikipedia
Conditions de consultation : accès libre
Archives départementales des Yvelines :
1Q498 : bibliothèque de M. Cornette ; 4Q81 : dossier de séquestre révolutionnaire ; 5Q213 : dossier individuel de la direction des domaines.
français
Archives
Papiers de famille Cornette
1666-XVIIIe siècle
Fonds Jules Breton
Inventions
Centre national de la recherche scientifique appliquée
<p style="text-align: justify;">Né à Courrières (Pas-de-Calais), le 1<sup>er</sup> avril 1872, Jules-Louis-Émile Breton était ingénieur chimiste. Il avait à peine vingt-six ans lorsqu’il fut élu député du Cher, en mai 1898, comme candidat républicain socialiste. Il ne se démit de son mandat que le 15 février 1921, pour siéger au Sénat. Président de la Commission d’assurance et de prévoyance sociale au Sénat, il s’intéressa au sort des familles nombreuses et se fit le rapporteur de nombreuses lois sociales : loi Breton sur la réparation des maladies professionnelles, loi sur l’emploi des composés du plomb dans la peinture en bâtiment. Membre de la Commission du Règlement de la Chambre, ce fut lui qui soumit le projet de loi de réforme électorale sur la représentation proportionnelle. Orientant ses travaux de savant vers la création de voitures blindées, il fut désigné en septembre 1914 pour siéger à la Commission supérieure des Inventions intéressant la Défense nationale. Sous-secrétaire d’État des Inventions intéressant la Défense nationale, il fut nommé directeur des Inventions, Études et Expériences techniques dans le premier cabinet Painlevé du 12 septembre 1917. Après la chute du ministère, il resta chargé des fonctions de Directeur des Recherches scientifiques et industrielles et des Inventions de juillet 1919 à novembre 1922, date à laquelle l’organisme fut transformé en un Office national des Recherches scientifiques et industrielles et des Inventions. C’est à cette époque que fut créé le Salon des Arts ménagers dont les bénéfices étaient destinés à l’Office. Dépendant du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, puis, à partir de 1932, du ministère de l’Education nationale, l’Office fut supprimé par le décret du 24 mai 1938 qui décida la création du Centre national de la recherche scientifique appliquée. Entre-temps, de janvier 1920 à janvier 1921, Breton avait également été ministre de l’Hygiène, Assistance et Prévoyance sociales. Son action en faveur du relèvement de la natalité et de la protection de la famille lui valut le surnom de «ministre de la natalité».</p>
<p style="text-align: justify;">Ses recherches scientifiques l’avaient désigné en 1920 pour succéder à Adolphe Carnot à l’Académie des sciences. Après un échec aux élections législatives d’octobre 1929, il ne se consacra plus qu’à ses travaux scientifiques. Directeur de la revue l’<em>Encyclopédie parlementaire des sciences politiques et sociales</em>, il laissa à sa mort, le 2 août 1940, de nombreux ouvrages sur les rayons X et les ampoules radiographiques, les chars d’assaut, le plomb et ses composés.</p>
Breton, Jules-Louis (1872-1940)
Archives nationales
Conditions d'accès : libre
88 cartons, 12 ml
français
Archives
398 AP
1896-1940
Fonds Paulze et Lavoisier
Politique
<div style="text-align: justify;">En 1775, Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794) fut nommé régisseur des poudres et salpêtres. Il s’installa à l’Arsenal qui devint, avec l’installation de son laboratoire, l’un des centres scientifiques les plus réputés d’Europe. Il est le créateur de la chimie moderne. Il fut le premier à faire progresser les conceptions théoriques de la chimie. Il découvrit le rôle de l’oxygène dans la combustion, étudia la formation des acides phosphorique, sulfurique et nitrique, ainsi que la composition du gaz carbonique. Il plaça l’oxygène au centre de son système. Fermier général depuis 1779, Lavoisier avait épousé Marie-Anne Pierrette Paulze, fille d’un fermier général. La loi du 7 août 1791 créa une commission chargée de liquider les affaires de la Ferme générale. Tous les fermiers généraux furent arrêtés le 24 décembre 1793 et traînés devant le tribunal révolutionnaire. Ils furent condamnés à la peine de mort. Lavoisier ayant demandé un délai de grâce pour terminer ses travaux, le président du tribunal lui aurait déclaré : « la République n’a pas besoin de savants ». Lavoisier périt sur l’échafaud en 1794.</div>
<div style="text-align: justify;">Après un début de carrière au Conseil d’État et comme commissaire de police à Cologne, Jacques-Christian Paulze d’Ivoy (1788-1856) fut préfet de 1819 à 1842, de l’Ardèche, du Rhône, de la Vendée, de l’Aisne et de la Vienne. Admis à la retraite en 1845, il fut nommé pair de France le 23 septembre suivant. Il siégea à la Chambre haute jusqu’en 1848, parmi les dévoués partisans du gouvernement. Il fut également officier de la Légion d’honneur</div>
Lavoisier, Antoine-Laurent de (1743-1794)
Paulze d’Ivoy, Jacques Christian (1788-1856)
Archives nationales
Conditions d'accès : libre
La Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand conserve des lettres de Lavoisier. <br />Les souvenirs propres de Lavoisier, meubles et instruments scientifiques sont conservés au Conservatoire national des arts et métiers. <br />L’<a href="https://rhpst.huma-num.fr/items/show/80" target="_self">Académie des sciences</a> conserve des papiers scientifiques de Lavoisier. <br />La bibliothèque de l'Institut conserve des <a href="https://rhpst.huma-num.fr/items/show/413" target="_self">Manuscrits de Lavoisier</a>.<br />Les Archives nationales (site de Paris) conservent le dossier du préfet Jacques Christian Paulze sous la cote F1b I 1706<br /><a href="https://rhpst.huma-num.fr/items/show/713" target="_blank">Pièces provenant de Lavoisier</a> (Médiathèque d'Orléans)
11 cartons, 1,90 ml
français
Archives
129 AP
1623-1781
Fonds Raspail
<p>François-Vincent Raspail (1794-1878) fut professeur au séminaire d’Avignon, puis au collège de Carpentras. Là, il se signala comme bonapartiste et dut quitter la ville. Il se rendit à Paris où, expulsé des établissements religieux, il prit part à la révolution de 1830 et fut incarcéré. Il se lança alors dans le journalisme et se mit à étudier les sciences naturelles. Il publia un <em>Mémoire sur les graminées</em>. Dès 1843, Raspail s’occupa de médecine, attribua à divers parasites internes ou externes les causes des maladies, et préconisa en même temps le camphre comme l’antiparasitaire par excellence. En 1848, il prit part aux premiers mouvements et fut arrêté. Nommé par Paris député à la Constituante, il fut condamné à six ans de prison ; mais sa peine fut commuée en celle du bannissement. Il s’établit alors en Belgique, jusqu’à l’armistice de 1859. En 1869, il fut élu député du Rhône et réélu en 1870. De 1871 à 1874, il rentra dans la vie privée. <em>L’Almanach et le Calendrier météorologique</em> pour 1874 lui valut un an de prison pour apologie de faits qualifiés de crimes.</p>
Raspail, François Vincent (1794-1878)
Archives nationales
Conditions d'accès : libre
Des papiers relatifs aux travaux de botanique et de médecine de François-Vincent Raspail sont conservés à la Bibliothèque du Muséum d’histoire naturelle. <br />Les Archives départementales du Val-de-Marne conservent un fonds Raspail sous la cote 69 J.
1 carton, 0,1 ml
français
Archives
250 AP
1801-1915
Fonds Marguerite Faure (1910-2007)
Enseignement
Immunologie
Institut Pasteur
<div style="text-align: justify;">Biologiste française née en 1910. Après des études de chimie, elle entre à l'Institut Pasteur, dans le Laboratoire de la tuberculose. Elle passe sa thèse en 1940 et, après 1945, travaille dans le Service de chimie biologique de Michel Macheboeuf. Elle dirige ensuite le laboratoire de biochimie des antigènes et, à partir de 1957, le cours d'immunologie de l'Institut Pasteur.</div>
Faure, Marguerite (1910-2007)
Consultation libre. Reproduction sur autorisation des Archives et de la Photothèque.
6 cartons ; 600 (environ) pièces. ; 0,60 m.l.
français, anglais
Archives
Ouvrages imprimés
Tirés à part
Photographies
FR‑AIP‑MFA.
1939‑1989
Fonds Jacques Tréfouël (1897‑1977)
Chimiothérapie
Lèpre
Institut Pasteur
Sulfamides
Vaccinations
<div style="text-align: justify;">Chimiste français né au Raincy (Seine et Oise), le 09/11/1897, mort à Paris, le 11/07/1977. Assistant (1920‑1927), puis chef de laboratoire (1928‑1937), puis chef de service (1938) au Laboratoire de chimie thérapeutique de l'Institut Pasteur, Paris. Directeur (1940‑1964), puis directeur honoraire (1964‑1977) de l'Institut Pasteur. Membre du conseil supérieur d'hygiène publique de France.</div>
Tréfouël, Jacques (1897-1977)
Consultation libre. reproduction sur autorisation des Archives et de la Photothèque.
<div style="text-align: justify;">Académie de médecine, Paris (dossier de membre) ; Académie des sciences, Paris (dossier de membre) ; Archives nationales, Paris (fonds de la Légion d'honneur) ; Institut Armand Frappier, Laval, Québec (fonds A. Frappier, IP2/357)</div>
15 cartons ; 650 pièces. ; 1,50 m.l.
français, anglais, allemand
Archives
Ouvrages imprimés
Tirés à part
Photographies
FR‑AIP‑TRF.
1886‑1988
Fonds Alexandre Brongniart (1770-1847)
Chimie
Mines
Manufacture de Sèvres
Académie des sciences
Minéralogie
<div style="text-align: justify;">Né à Paris le 5 février 1770, Alexandre Brongniart est le fils de l’architecte Alexandre Théodore Brongniart auquel on doit de nombreux hôtels parisiens et le Palais de la Bourse. Destiné à la médecine, initié par son oncle à la chimie, il est nommé ingénieur des mines en 1794, professeur à l’Ecole centrale au collège des Quatre Nations en 1797. En mai 1800, après la publication de son <em>Mémoire sur l’art de l’émailleur</em>, il prend la direction de la manufacture de Sèvres, qu’il garde sa vie durant. Membre de l’Académie des sciences dès 1815, ingénieur en chef des mines en 1818, il enseigne la minéralogie à partir de 1822 au Muséum d’histoire naturelle. Il est notamment l’auteur d’un<em> Traité élémentaire de minéralogie</em> (1807), d’un <em>Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris</em> (1811) qu’il publia avec Cuvier, et d’un <em>Traité des arts céramiques et des Poteries</em> (1844). De Cécile Coquebert de Montbret, il eut un fils, Adolphe, botaniste, et deux filles qui épousèrent le naturaliste Victor Audouin et le chimiste Jean-Baptiste Dumas. Il mourut le 7 octobre 1847.<br />• Papiers personnels : acte de baptême, diplômes, certificats, passeports, titres. 45 pièces reliées en un volume, demi-reliure cuir rouge. 1770-1835.<br />• Correspondance active. - Lettres à sa famille et à ses amis, essentiellement à son père l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart. 126 pièces reliées en un volume, demi-reliure cuir rouge. 1791-1825.<br />• Correspondance passive. - Lettre de Joseph Bonaparte à Brongniart, comme pharmacien en chef de l'armée d'Italie (17 nivôse an III) ; lettre de Lucien Bonaparte à Brongniart lui annonçant sa nomination à la tête de la manufacture de Sèvres (25 floréal an VIII). 2 pièces. 6 janvier 1795 et 15 mai 1800.<br />• Notes de séances au Conseil des mines. 1 liasse. 1816-1832.</div>
Brongniart, Alexandre (1770-1847)
Archives Nationales
Conditions d’accès : libre
1 carton
français
Archives
668 AP
1770-1835
Archives de Marc Foëx, directeur du laboratoire des ultra-réfractaires au CNRS (1932-1983)
Chimie
CNRS
<div style="text-align: justify;">Marc Foëx est né en avril 1910. Après des études d'ingénieur à l'Institut de chimie de Paris (1932), il prépare une thèse jusqu'en 1936 au laboratoire dirigé par le professeur G. Urbain et obtient un doctorat d'État ès sciences physiques en 1939 (« Étude de solubilité et de séparations dans les verres »). Entre 1936 et 1939, il obtient une bourse de la Fondation Arconti Visconti. Sa première publication scientifique date de 1934. Sa première candidature au CNRS est rejetée en 1938 mais il y entre l'année suivante comme attaché de recherches. Il y étudie d'une part la trempe des verres et d'autre part, les conductibilités électriques et les chaleurs spécifiques des métaux des terres rares et de leurs alliages. Par ordre de réquisition, il est mis à la disposition du Centre national de la recherche scientifique appliquée (CNRSA) et affecté depuis le jour de la mobilisation générale en septembre 1939 à l'Institut de chimie, au Laboratoire de chimie minérale sous la direction de M. Champetier. Il se consacre à des études intéressant la Défense nationale demandées par le Centre et par le Comité scientifique des poudres et dirige des essais semi-industriels de nitration du coton par l'acide nitrique en vapeurs. A partir de 1941, il poursuit ses travaux au Laboratoire de recherches des hautes températures dirigé par Félix Trombe. Ses recherches portent à la fois sur les oxydes et sels fondus, les verres et les oxydes réfractaires, et sur l'estérification de la cellulose par les vapeurs d'acides. Son allocation est renouvelée en 1943 et le titre de chargé de recherches lui est accordé. Au cours des années suivantes, il est l'auteur de travaux importants sur la chimie des hautes températures, des terres rares et sur les propriétés physico-chimiques des verres. Il obtient en 1943 le prix Cahouro de l'Institut. A partir de 1946-1947, il consacre également une partie de son travail à l'utilisation du chauffage solaire pour la réalisation des très hautes températures, en collaboration avec Félix Trombe et Charlotte Henry la Blanchetais. Il réalise ses travaux au Laboratoire des hautes températures et des terres rares de l'Institut de chimie de Paris et au Laboratoire de chauffage solaire de l'Observatoire de Paris-Meudon. En janvier 1952, il est nommé sous-directeur du Laboratoire des recherches de l'énergie solaire de Mont-Louis, au sein duquel il avait commencé à travailler en 1949 sous la direction de Félix Trombe. Les premières recherches sur les hautes températures à l'aide de fours solaires ont eu lieu à Meudon à partir de 1946 ; en 1949, une partie de la citadelle de Mont-Louis est mise à disposition du CNRS pour la poursuite de ses recherches. Le Laboratoire de l'énergie solaire est officiellement créé en janvier 1952 ; la construction du Centre d'Odeillo débute en 1960 et la composition du groupe sera modifiée par la suite en 1964. Marc Foëx participe aux travaux de la sous-commission des recherches du comité central d'électrothermie en tant que secrétaire, où différents problèmes de production et d'utilisation des hautes températures intéressant l'industrie sont étudiés ; il participe également à ceux de la commission des hautes températures du CNRS. A la fin des années 1950, il devient secrétaire de la commission des hautes températures et des réfractaires de l'Union internationale de chimie pure et appliquée, présidée par le professeur Chaudron. Il donne des leçons sur les métaux des terres rares à l'École nationale supérieure de chimie (ENSC) et suit de nombreux étudiants et collaborateurs tels que Jean Loriers, Roland Cauville, Roger Chalmin... Marc Foëx prend également part à de nombreux colloques et séminaires (congrès international d'électrothermie, congrès de l'énergie solaire, congrès international de cristallographie...). A partir de 1955-1956, il étend ses recherches avec Félix Trombe à la production de froid à l'aide du rayonnement solaire. Il reçoit la médaille d'argent du CNRS en 1955 et est fait chevalier dans l'ordre des palmes académiques l'année suivante et chevalier de la légion d'honneur en 1957. En 1958, il est promu directeur de recherches et intègre à compter de janvier 1960, le corps des directeurs scientifiques du CNRS. En collaboration avec les spécialistes du Service des poudres, il travaille sur l'influence de l'énergie rayonnante sur l'inflammation des poudres. Son rapport d'activités de 1960-1961 mentionne des recherches sur la pyrométrie et l'analyse thermique des substances traitées aux fours solaires ainsi que des recherches sur les propriétés de quelques solides et composés à base d'oxyde de lanthane, la préparation de produits purs et la purification de substances au moyen de fours solaires, l'étude de surfaces sélectives utilisables pour le chauffage ou le refroidissement des habitations. Par décision du 29 janvier 1964, il est nommé directeur du Laboratoire des ultra-réfractaires nouvellement créé à Odeillo. Le Centre d'Odeillo est en effet scindé en deux laboratoires propres distincts, deux directeurs et un administrateur placé à la tête du groupe. Marc Foëx y met au point des fours à plasmas et des fours sous pression, tout en poursuivant ses recherches sur les hautes températures. Le four solaire de 1000 KW reste rattaché au Laboratoire de l'énergie solaire et mis en service en 1969. Du début des années 1950 jusqu'aux années 1970, Marc Foëx dépose en son nom ou en collaboration de nombreux brevets d'invention. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en avril 1978 et reçoit le titre de directeur de recherches titulaire honoraire en janvier 1979.<br />Les dossiers relatifs à la carrière personnelle de Marc Foëx ont fait l'objet d'une première partie. On y retrouve notamment les éléments relatifs à ses propres travaux de recherches et aux nombreux brevets d'invention, déposés seul ou en collaboration avec d'autres chercheurs. Y ont été ajoutées ses publications, ainsi que la documentation conséquente qu'il a reçue et réunie. La seconde partie de ce classement porte sur les activités exercées par Marc Foëx dans le cadre de ses activités de directeur du Laboratoire des ultra-réfractaires. Les documents relatifs aux instances du laboratoire, les rapports d'activité de celui-ci, l'encadrement du personnel, ainsi que le suivi d'étudiants, la programmation scientifique du laboratoire, sa correspondance officielle, y sont conservés. La dernière partie s'attache enfin à réunir les archives propres aux relations entretenues par Marc Foëx, tant à titre de chercheur que de directeur d'unité. Ces collaborations scientifiques se sont exercées autant en interne au CNRS qu'en externe avec des organismes extérieurs, nationaux comme internationaux, publics comme privés.</div>
Foëx, Marc (1910-1991)
FranceArchives
Communication : Documents conservés sur le site de Pierrefitte-sur-Seine
17,67 mètres linéaires
français
Archives
1932-1983