Fonds Jean Perrin (1870-1942)

Notice créée le 20/09/2017

Collection : Académie des sciences. Paris

Titre : Fonds Jean Perrin (1870-1942)
Description :
Né à Lille le 30 septembre 1870, Jean Perrin fait ses études secondaires à Lyon. Il les termine à Paris en classe de Mathématiques supérieures au lycée Janson de Sailly. Bachelier ès lettres et ès sciences, il est reçu à l’École normale supérieure en 1890 (promotion de 1891 après le service militaire). Agrégé de physique en 1894, il reste à l’École normale comme agrégé préparateur de 1895 à 1898. Il est docteur ès sciences en 1897.
Il épouse le 31 août 1897 Henriette Duportal dont il a deux enfants : Aline (née en 1899) et Francis (né en 1901).
En 1898, il est chargé d’un cours de chimie-physique qui donne lieu à la publication de son Traité de chimie-physique. Les principes, 1903.

Professeur à l’École normale supérieure de Sèvres (1900-1925) il devient professeur de chimie-physique à la Faculté des sciences de Paris (1910) où il reste jusqu’à la retraite en septembre 1940.
Pendant la guerre de 1914-1918, il est mobilisé comme officier du génie puis attaché au service de recherches de la Défense nationale (1915) : il crée plusieurs appareils acoustiques dont sont équipées les armées françaises.
Il reçoit le prix Nobel de physique en 1926.
Il a un rôle primordial dans l’organisation de la recherche française : fondateur de l’Observatoire de Haute Provence, il est à l’origine du Centre National de la Recherche Scientifique, et crée le Palais de la Découverte (1937). Il est Sous-Secrétaire d’Etat à la Recherche Scientifique dans le gouvernement de Léon Blum (octobre 1936).
Après l’armistice de 1940, il part en zone libre à Lyon puis se rend aux Etats-Unis au début de 1942. Il meurt à New-York le 17 avril 1942. Des funérailles nationales sont organisées le 18 novembre 1948, ses cendres sont transférées au Panthéon.

Outre sa thèse sur Les rayons cathodiques et rayons de Röntgen (1897) et le Traité de chimie-physique mentionné plus haut, ses principaux travaux portent sur Les preuves de la réalité moléculaire (1911) , Les atomes (1913), Matière et lumière (1919), Eléments de la physique (1929), L’orientation actuelle des sciences (1930), La recherche scientifique (1933), Grains de matière et grains de lumière (1935), A la surface des choses (1940-1941).

Élu en 1923 à l’Académie des sciences, il est aussi membre de la Royal Society, des Académies de Stockholm, de Bucarest, de Moscou, de Prague et de Turin. Il obtient de nombreux prix scientifiques dont le prix Gaston Planté (1910), la médaille d’or de la Société italienne des sciences (1912), le prix Henri de Parville (1913), le prix Louis La Caze (1914) et le prix Jean Reynaud, à titre posthume (1946).

Dreyfusard de la première heure, socialiste et patriote, il participe à l’action du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à partir de 1934.

Le présent fonds comprend des documents biographiques, des Titres et Travaux, des discours, il concerne aussi le Prix Nobel et la création du Palais de la Découverte à Paris. Figurent également une correspondance active et passive, des manuels, des notes et des manuscrits scientifiques.
Producteur : Perrin, Jean (1870-1942)
Historique de conservation :
Le présent fonds d’archives a été donné à l'Académie des Sciences le 17 juillet 1998 par les enfants de Francis Perrin, en complément des dossiers de leur père qu’ils avaient remis en mai 1996.
Nom de l'institution détentrice : Académie des sciences
Type de documents : Archives
Sujet(s) :
  • Chimie
  • Physique
Cote : 54 J
Volumétrie : 5 cartons
Langue des documents : français
Instrument de recherche :
Inventaire et index réalisés par Florence Greffe disponibles en ligne sur le site de l'Académie des sciences
Couverture : 1887-1951
Source : Site web de l'Académie des sciences
Notice modifiée le 21/02/2019