Fonds Henri Piéron (1881-1964)
Notice créée le 27/10/2017Collection : Archives nationales. France
Titre : Fonds Henri Piéron (1881-1964)
Description :
Henri Piéron est né en 1881 dans une famille d'universitaires parisiens. Après des études de philosophie, Piéron fréquente la clinique neurologique de la Salpêtrière et sera en 1908 un des membres fondateurs de la Société clinique de médecine mentale. Tout en s'initiant à la recherche expérimentale au laboratoire de psychologie physiologique que dirige Alfred Binet à la Sorbonne puis, dès 1901, au laboratoire de psychologie expérimentale qu'E. Toulouse a créé à Villejuif et qui est rattaché à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE), Piéron commence des études de physiologie. Ses années de formation aboutissent en 1912, à une thèse de sciences naturelles dans laquelle il démontre la sécrétion d'hypnotoxines au cours de l'insomnie expérimentale.
En 1912, Piéron est nommé directeur du laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne, rattaché à l'Ecole pratique des hautes études, en remplacement de Binet. Il s'emploie alors à développer le laboratoire de la Sorbonne et, en 1920, obtient la création de l'Institut de psychologie, premier institut d'université en France. Il devient en 1923 titulaire, au Collège de France, de la chaire de physiologie des sensations créée pour lui ; autour de cette chaire, il organise un laboratoire auquel est rattaché, en 1926, le laboratoire de l'Ecole pratique des hautes études. Piéron ne cessera de développer cet outil de recherche.
A partir de 1925, Piéron s'investit dans l'administration des trois sections scientifiques de l'EPHE et devient, en 1937, président de la section des sciences naturelles.
Il fonde l'Institut national d'orientation professionnelle (INOP) en 1928 et s'adjoint Julien Fontègne et Henri Laugier au conseil de direction. Enfin, avant qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Piéron est élu membre du Conseil supérieur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et participe à la constitution progressive du CNRS aux côtés de Jean Perrin.
En 1939, il prend à Mérignac près de Bordeaux la direction d'un service de psycho-physiologie et de sélection dans le cadre de l'Inspection médico-psychologique de l'armée de l'air. A partir de 1940, il assure à Paris, le maintien et la défense des institutions dont il a la responsabilité et la direction du laboratoire de biométrie humaine et de l'institut Marey. Il est également président de l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS).
En 1944, son ami Paul Langevin lui demande de collaborer au projet de reforme de l'enseignement en France, qu'il prépare avec Henri Wallon. A la même époque aussi, il participe à la transformation de la fondation Alexis Carrel en Centre d'étude et de recherche sur les problèmes humains.
Henri Piéron a été l'organisateur infatigable de la recherche et de l'enseignement de la psychologie en France. Ses travaux personnels en psychologie physiologique concourrent également à sa notoriété. Piéron est à la retraite dès 1952 ; il continue bien sur à travailler, mais à un rythme qui, malgré la conviction qu'il lui reste beaucoup à faire, décroît jusqu'en 1962. Il meurt en 1964.
Malgré quelques lacunes (dans la correspondance par exemple), dues sans doute au délai écoulé entre la mort d'Henri Piéron et la prise en charge de ses papiers, l'ensemble des documents conservés témoigne de l'activité quotidienne, tant scientifique qu'administrative, d'Henri Piéron. En effet, celui-ci conservait tous ses papiers, et avait eu à coeur de classer ses dossiers. Aussi avons-nous, dans la majorité des cas, préservé ce classement, qu'il a fallu toutefois considérablement affiner. Les documents ont été regroupés sous cinq grandes rubriques :
1) Les documents concernant les études, la carrière et la vie privéede Piéron (520 AP 1 à 3).
2)La correspondance(520 AP 4 à 9), pour laquelle nous avons respecté le classement effectué par Henri Piéron : les lettres reçues sont classées dans l'ordre alphabétique des correspondants, et pour chaque correspondant, dans l'ordre chronologique. Nous avons recensé 2907 lettres pour un total de 445 correspondants.
3)Les dossiers à caractère administratif(520 AP 10 à 19).
4)Les manuscrits d' Henri Piéron(520 AP 22 et 23) accompagnés des notes pour ses cours et conférences, et en particulier l'essentiel de ses cours au Collège de France.
5)Les documents de travail (520 AP 24 à 43).
Dans chacun de ces dossiers, on relève aussi bien des coupures de presse, des références ou analyses bibliographiques que des notes de travail et des résultats d'expérience.
Enfin, ont été classées à part, de nombreuses photographies ; photographies concernant des travaux scientifiques, photographies de savants et de collègues, photographies privées (520 AP 19 à 21).
Le fonds Henri Piéron comporte en outre les archives d'Alfred Binet, apparemment les seules qui aient échappé à une suite de destructions volontaires ou non (520 AP 44 à 46). On suppose que ces archives étaient demeurées dans le laboratoire. Elles comportent de très nombreux enregistrements, au noir de fumée, de différentes activités physiologiques, effectués lors de tâches comme le calcul mental (le cas Inaudi) et des enregistrements d'écritures pathologiques ou non, effectués à la Salpêtrière.
En 1912, Piéron est nommé directeur du laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne, rattaché à l'Ecole pratique des hautes études, en remplacement de Binet. Il s'emploie alors à développer le laboratoire de la Sorbonne et, en 1920, obtient la création de l'Institut de psychologie, premier institut d'université en France. Il devient en 1923 titulaire, au Collège de France, de la chaire de physiologie des sensations créée pour lui ; autour de cette chaire, il organise un laboratoire auquel est rattaché, en 1926, le laboratoire de l'Ecole pratique des hautes études. Piéron ne cessera de développer cet outil de recherche.
A partir de 1925, Piéron s'investit dans l'administration des trois sections scientifiques de l'EPHE et devient, en 1937, président de la section des sciences naturelles.
Il fonde l'Institut national d'orientation professionnelle (INOP) en 1928 et s'adjoint Julien Fontègne et Henri Laugier au conseil de direction. Enfin, avant qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Piéron est élu membre du Conseil supérieur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et participe à la constitution progressive du CNRS aux côtés de Jean Perrin.
En 1939, il prend à Mérignac près de Bordeaux la direction d'un service de psycho-physiologie et de sélection dans le cadre de l'Inspection médico-psychologique de l'armée de l'air. A partir de 1940, il assure à Paris, le maintien et la défense des institutions dont il a la responsabilité et la direction du laboratoire de biométrie humaine et de l'institut Marey. Il est également président de l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS).
En 1944, son ami Paul Langevin lui demande de collaborer au projet de reforme de l'enseignement en France, qu'il prépare avec Henri Wallon. A la même époque aussi, il participe à la transformation de la fondation Alexis Carrel en Centre d'étude et de recherche sur les problèmes humains.
Henri Piéron a été l'organisateur infatigable de la recherche et de l'enseignement de la psychologie en France. Ses travaux personnels en psychologie physiologique concourrent également à sa notoriété. Piéron est à la retraite dès 1952 ; il continue bien sur à travailler, mais à un rythme qui, malgré la conviction qu'il lui reste beaucoup à faire, décroît jusqu'en 1962. Il meurt en 1964.
Malgré quelques lacunes (dans la correspondance par exemple), dues sans doute au délai écoulé entre la mort d'Henri Piéron et la prise en charge de ses papiers, l'ensemble des documents conservés témoigne de l'activité quotidienne, tant scientifique qu'administrative, d'Henri Piéron. En effet, celui-ci conservait tous ses papiers, et avait eu à coeur de classer ses dossiers. Aussi avons-nous, dans la majorité des cas, préservé ce classement, qu'il a fallu toutefois considérablement affiner. Les documents ont été regroupés sous cinq grandes rubriques :
1) Les documents concernant les études, la carrière et la vie privéede Piéron (520 AP 1 à 3).
2)La correspondance(520 AP 4 à 9), pour laquelle nous avons respecté le classement effectué par Henri Piéron : les lettres reçues sont classées dans l'ordre alphabétique des correspondants, et pour chaque correspondant, dans l'ordre chronologique. Nous avons recensé 2907 lettres pour un total de 445 correspondants.
3)Les dossiers à caractère administratif(520 AP 10 à 19).
4)Les manuscrits d' Henri Piéron(520 AP 22 et 23) accompagnés des notes pour ses cours et conférences, et en particulier l'essentiel de ses cours au Collège de France.
5)Les documents de travail (520 AP 24 à 43).
Dans chacun de ces dossiers, on relève aussi bien des coupures de presse, des références ou analyses bibliographiques que des notes de travail et des résultats d'expérience.
Enfin, ont été classées à part, de nombreuses photographies ; photographies concernant des travaux scientifiques, photographies de savants et de collègues, photographies privées (520 AP 19 à 21).
Le fonds Henri Piéron comporte en outre les archives d'Alfred Binet, apparemment les seules qui aient échappé à une suite de destructions volontaires ou non (520 AP 44 à 46). On suppose que ces archives étaient demeurées dans le laboratoire. Elles comportent de très nombreux enregistrements, au noir de fumée, de différentes activités physiologiques, effectués lors de tâches comme le calcul mental (le cas Inaudi) et des enregistrements d'écritures pathologiques ou non, effectués à la Salpêtrière.
Producteur :
- Piéron, Henri (1881-1964)
- Binet, Alfred (1857-1911)
Historique de conservation :
Henri Piéron lègue par testament ses livres et ses biens personnels à l'université de Paris "pour être utilisés au bénéfice de l'Institut de psychologie, et en particulier le la bibliothèque", et confie au professeur Galifret, assisté des professeurs Fraisse, Fessard et Reuchlin le soin de faire le choix parmi ses "dossiers et papiers scientifiques et administratifs très divers" et parmi sa correspondance "de ce qui peut être utilement gardé à un titre quelconque et d'en faire les attributions convenables".
Ce n'est qu'en 1975, quelques années après la mort de Madame Piéron en 1969, que la maison du Vésinet où étaient restés les livres et papiers d'Henri Piéron est vendue. La bibliothèque et les archives d'Henri Piéron sont alors, après un tri rapide, transportées à la bibliothèque Henri Piéron, 28, rue Serpente à Paris. Certains dossiers toutefois sont, semble-t-il, restés à cette époque entre les mains du professeur Galifret. Mais l'absence de tout classement des archives et les conditions matérielles de conservation rendaient impossible la communication du fonds aux chercheurs. Les institutions héritières de l'Institut de psychologie ont souhaité que ces dossiers puissent être mis à la disposition de ceux-ci.
A la suite d'une réunion rassemblant toutes les parties intéressées en décembre 1986, il a donc été décidé de transporter les documents dans les locaux de la mission des archives du rectorat de Paris, où Laurent Morelle a bien voulu les accueillir, pour être classés et inventoriés par Thérèse Charmasson et Françoise Parot.
Ce n'est qu'en 1975, quelques années après la mort de Madame Piéron en 1969, que la maison du Vésinet où étaient restés les livres et papiers d'Henri Piéron est vendue. La bibliothèque et les archives d'Henri Piéron sont alors, après un tri rapide, transportées à la bibliothèque Henri Piéron, 28, rue Serpente à Paris. Certains dossiers toutefois sont, semble-t-il, restés à cette époque entre les mains du professeur Galifret. Mais l'absence de tout classement des archives et les conditions matérielles de conservation rendaient impossible la communication du fonds aux chercheurs. Les institutions héritières de l'Institut de psychologie ont souhaité que ces dossiers puissent être mis à la disposition de ceux-ci.
A la suite d'une réunion rassemblant toutes les parties intéressées en décembre 1986, il a donc été décidé de transporter les documents dans les locaux de la mission des archives du rectorat de Paris, où Laurent Morelle a bien voulu les accueillir, pour être classés et inventoriés par Thérèse Charmasson et Françoise Parot.
Nom de l'institution détentrice : Archives nationales (France)
Type de documents :
Sujet(s) :
- Psychologie expérimentale
- Physiologie
- Psychiatrie
Cote : 520 AP
Volumétrie : 51 cartons d'archives
Instrument de recherche : Inventaire en ligne
Service ressource : Archives nationales (France). Site Pierrefitte-sur-Seine
59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Couverture : 1901-2000