Archives de Marc Foëx, directeur du laboratoire des ultra-réfractaires au CNRS (1932-1983)

Notice créée le 11/12/2017

Collection : Archives nationales. France

Titre : Archives de Marc Foëx, directeur du laboratoire des ultra-réfractaires au CNRS (1932-1983)
Description :
Marc Foëx est né en avril 1910. Après des études d'ingénieur à l'Institut de chimie de Paris (1932), il prépare une thèse jusqu'en 1936 au laboratoire dirigé par le professeur G. Urbain et obtient un doctorat d'État ès sciences physiques en 1939 (« Étude de solubilité et de séparations dans les verres »). Entre 1936 et 1939, il obtient une bourse de la Fondation Arconti Visconti. Sa première publication scientifique date de 1934. Sa première candidature au CNRS est rejetée en 1938 mais il y entre l'année suivante comme attaché de recherches. Il y étudie d'une part la trempe des verres et d'autre part, les conductibilités électriques et les chaleurs spécifiques des métaux des terres rares et de leurs alliages. Par ordre de réquisition, il est mis à la disposition du Centre national de la recherche scientifique appliquée (CNRSA) et affecté depuis le jour de la mobilisation générale en septembre 1939 à l'Institut de chimie, au Laboratoire de chimie minérale sous la direction de M. Champetier. Il se consacre à des études intéressant la Défense nationale demandées par le Centre et par le Comité scientifique des poudres et dirige des essais semi-industriels de nitration du coton par l'acide nitrique en vapeurs. A partir de 1941, il poursuit ses travaux au Laboratoire de recherches des hautes températures dirigé par Félix Trombe. Ses recherches portent à la fois sur les oxydes et sels fondus, les verres et les oxydes réfractaires, et sur l'estérification de la cellulose par les vapeurs d'acides. Son allocation est renouvelée en 1943 et le titre de chargé de recherches lui est accordé. Au cours des années suivantes, il est l'auteur de travaux importants sur la chimie des hautes températures, des terres rares et sur les propriétés physico-chimiques des verres. Il obtient en 1943 le prix Cahouro de l'Institut. A partir de 1946-1947, il consacre également une partie de son travail à l'utilisation du chauffage solaire pour la réalisation des très hautes températures, en collaboration avec Félix Trombe et Charlotte Henry la Blanchetais. Il réalise ses travaux au Laboratoire des hautes températures et des terres rares de l'Institut de chimie de Paris et au Laboratoire de chauffage solaire de l'Observatoire de Paris-Meudon. En janvier 1952, il est nommé sous-directeur du Laboratoire des recherches de l'énergie solaire de Mont-Louis, au sein duquel il avait commencé à travailler en 1949 sous la direction de Félix Trombe. Les premières recherches sur les hautes températures à l'aide de fours solaires ont eu lieu à Meudon à partir de 1946 ; en 1949, une partie de la citadelle de Mont-Louis est mise à disposition du CNRS pour la poursuite de ses recherches. Le Laboratoire de l'énergie solaire est officiellement créé en janvier 1952 ; la construction du Centre d'Odeillo débute en 1960 et la composition du groupe sera modifiée par la suite en 1964. Marc Foëx participe aux travaux de la sous-commission des recherches du comité central d'électrothermie en tant que secrétaire, où différents problèmes de production et d'utilisation des hautes températures intéressant l'industrie sont étudiés ; il participe également à ceux de la commission des hautes températures du CNRS. A la fin des années 1950, il devient secrétaire de la commission des hautes températures et des réfractaires de l'Union internationale de chimie pure et appliquée, présidée par le professeur Chaudron. Il donne des leçons sur les métaux des terres rares à l'École nationale supérieure de chimie (ENSC) et suit de nombreux étudiants et collaborateurs tels que Jean Loriers, Roland Cauville, Roger Chalmin... Marc Foëx prend également part à de nombreux colloques et séminaires (congrès international d'électrothermie, congrès de l'énergie solaire, congrès international de cristallographie...). A partir de 1955-1956, il étend ses recherches avec Félix Trombe à la production de froid à l'aide du rayonnement solaire. Il reçoit la médaille d'argent du CNRS en 1955 et est fait chevalier dans l'ordre des palmes académiques l'année suivante et chevalier de la légion d'honneur en 1957. En 1958, il est promu directeur de recherches et intègre à compter de janvier 1960, le corps des directeurs scientifiques du CNRS. En collaboration avec les spécialistes du Service des poudres, il travaille sur l'influence de l'énergie rayonnante sur l'inflammation des poudres. Son rapport d'activités de 1960-1961 mentionne des recherches sur la pyrométrie et l'analyse thermique des substances traitées aux fours solaires ainsi que des recherches sur les propriétés de quelques solides et composés à base d'oxyde de lanthane, la préparation de produits purs et la purification de substances au moyen de fours solaires, l'étude de surfaces sélectives utilisables pour le chauffage ou le refroidissement des habitations. Par décision du 29 janvier 1964, il est nommé directeur du Laboratoire des ultra-réfractaires nouvellement créé à Odeillo. Le Centre d'Odeillo est en effet scindé en deux laboratoires propres distincts, deux directeurs et un administrateur placé à la tête du groupe. Marc Foëx y met au point des fours à plasmas et des fours sous pression, tout en poursuivant ses recherches sur les hautes températures. Le four solaire de 1000 KW reste rattaché au Laboratoire de l'énergie solaire et mis en service en 1969. Du début des années 1950 jusqu'aux années 1970, Marc Foëx dépose en son nom ou en collaboration de nombreux brevets d'invention. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en avril 1978 et reçoit le titre de directeur de recherches titulaire honoraire en janvier 1979.
Les dossiers relatifs à la carrière personnelle de Marc Foëx ont fait l'objet d'une première partie. On y retrouve notamment les éléments relatifs à ses propres travaux de recherches et aux nombreux brevets d'invention, déposés seul ou en collaboration avec d'autres chercheurs. Y ont été ajoutées ses publications, ainsi que la documentation conséquente qu'il a reçue et réunie. La seconde partie de ce classement porte sur les activités exercées par Marc Foëx dans le cadre de ses activités de directeur du Laboratoire des ultra-réfractaires. Les documents relatifs aux instances du laboratoire, les rapports d'activité de celui-ci, l'encadrement du personnel, ainsi que le suivi d'étudiants, la programmation scientifique du laboratoire, sa correspondance officielle, y sont conservés. La dernière partie s'attache enfin à réunir les archives propres aux relations entretenues par Marc Foëx, tant à titre de chercheur que de directeur d'unité. Ces collaborations scientifiques se sont exercées autant en interne au CNRS qu'en externe avec des organismes extérieurs, nationaux comme internationaux, publics comme privés.
Producteur : Foëx, Marc (1910-1991)
Historique de conservation :
Versement en 2015 Ce fonds a fait l'objet d'un versement par la fille de Marc Foëx en 1991 au Secteur archives du CNRS au dépôt de Gif-sur-Yvette pour un tri et un classement en vue d'un versement définitif aux Archives nationales. Il portait la référence interne 920044 LABOS. Ce versement contient les archives de Marc Foëx produites dans le cadre de ses activités de chercheur au CNRS et de directeur du Laboratoire des ultra-réfractaires de 1964 à 1978.
Nom de l'institution détentrice : Archives nationales
Type de documents : Archives
Sujet(s) :
  • Chimie
  • CNRS
Volumétrie : 17,67 mètres linéaires
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Inventaire sur France Archives
Droits : Communication : Documents conservés sur le site de Pierrefitte-sur-Seine
Couverture : 1932-1983
Source : FranceArchives
Notice modifiée le 21/02/2019