Fonds Maurice Halbwachs (1877-1945)

Normalien et philosophe de formation, élève et longtemps disciple d’Henri Bergson, Maurice Halbwachs publia un premier ouvrage sur Leibniz (1907). Dreyfusard, socialiste dès 1906, ses activités militantes l’orientèrent vers les sciences sociales et la revue L’Année sociologique, fondée en 1898 par Émile Durkheim. Nommé maître de conférence de philosophie à Caen en 1918, il obtint en 1919 la chaire de sociologie et pédagogie à l’université de Strasbourg, puis la Sorbonne en 1935.
Lié depuis Strasbourg avec Marc Bloch et Lucien Febvre, ceux-ci le firent entrer dans le comité de rédaction des Annales d’histoire économique et sociale, créées en 1929.
Après la Première Guerre mondiale et ses bouleversements, Maurice Halbwachs entreprit, à côté de ses travaux de statistique et de morphologie sociale, d’explorer les formes de la mémoire sociale : depuis Les Cadres sociaux de la mémoire (1925), La Topographie légendaire des Évangiles en Terre sainte, étude de mémoire collective (1941) jusqu’au chantier, laissé inachevé, La Mémoire collective, publié en livre posthume (1950).
Son élection à la chaire de psychologie collective du Collège de France en mai 1944 fut sans lendemain : à la suite de l’arrestation de son fils Pierre pour faits de résistance, il fut déporté à Buchenwald, où il mourut le 16 mars 1945.

Le fonds est principalement constitué de correspondance (1911-1939) – notamment celle de Maurice Halbwachs adressée à son épouse – ainsi que de textes, cahiers et journaux manuscrits. S’y ajoutent des dossiers concernant sa carrière administrative et des éléments de gestion d’œuvre qui sont postérieurs au décès de l’auteur.

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