Fonds Michel Pêcheux (1938-1983)

Élève de Louis Althusser et de Georges Canguilhem à l’École Normale Supérieure de 1959 à 1963, Michel Pêcheux inscrit ses premiers travaux dans la tradition de l’épistémologie de Bachelard.
Ses deux premiers articles, parus sous le pseudonyme de Thomas Herbert dans les Cahiers pour l’analyse, "Réflexions sur la situation historique des sciences sociales et, spécialement, de la psychologie sociale" (mars-avril 1966), et "Pour une théorie générale des idéologies" (été 1968), avaient l’ambition de développer une réflexion générale autour du problème de l’idéologie. Ces ouvrages principaux, Analyse automatique du discours (1969), Les Vérités de La Palice (1975), La Langue introuvable (1982), jettent les bases de ce qu’on a nommé ensuite "analyse française du discours", une pensée au carrefour de la philosophie, de la linguistique et de l’histoire.
En 1990, sous la direction de Denise Maldidier, a été republié, sous le titre L’inquiétude du discours, un recueil de textes théoriques de Michel Pêcheux, dont certains inédits en français.

Les archives sont essentiellement constituées des textes de l’auteur : articles, monographies, communications aux colloques et autres interventions. On trouve également des dossiers documentaires en relation avec ses recherches sur la théorie du discours et son analyse automatique. D’autres dossiers concernent l’organisation de colloques, la politique scientifique du CNRS dans le domaine de la psychologie ou encore le militantisme politique et syndical de l’auteur. Le fonds contient également des documents relatifs à la réception de l’œuvre de Michel Pêcheux après son décès.