Fonds Gustave Ferrié (1868-1932)

Notice créée le 23/02/2018

Collection : École Polytechnique. Bibliothèque centrale

Titre : Fonds Gustave Ferrié (1868-1932)
Description :
Né d’un père ingénieur dans les chemins de fer, Gustave Ferrié passe son enfance à Saint-Michel-de-Maurienne en Savoie. Son père Pierre Ferrié, originaire de Limoux est ingénieur autodidacte des Ponts-et-Chaussée et s'est installé en Maurienne pour les travaux du Chemin de fer du Mont-Cenis.
En 1882, Pierre Ferrié s’installe à Draguignan et le jeune Gustave poursuit jusqu'en 1884 ses études au lycée de Draguignan. Il obtient son baccalauréat en 1884 et prépare le concours de l'École polytechnique avec le statut de boursier. Il est reçu à la deuxième tentative, en 1887 (promotion X 1887). À la sortie de l'école, Ferrié choisit l'arme du génie, qui s’occupe de la télégraphie optique et de la télégraphie électrique. Le 1er octobre 1889, Gustave Ferrié entre à l'École d'application du génie, à Fontainebleau. En novembre 1891, lieutenant, il est affecté au 4e régiment du génie à Grenoble où il a l'occasion de suivre les cours d'électrotechnique du professeur Paul Janet. Et au début de 1893, il suit son premier stage de télégraphie militaire au Mont-Valérien où il sera rappelé comme instructeur, en 1895 après deux ans de garnison à Besançon. Il sera nommé en 1897 commandant de l'école de télégraphie militaire du Mont Valérien créée un an plus tôt. Les dernières années du XIXe siècle correspondent aux balbutiements de la radio qui prendra le nom de Télégraphie sans fil (TSF). En 1899, l'italien Marconi qui a effectué au Royaume-Uni les premières liaisons sans fil sur une distance de plusieurs kilomètres propose à la France de l'équiper en matériel de TSF. La technologie de Marconi utilisait pour la réceptions le détecteur de Branly. Ferrié est alors nommé à la tête de la commission interministérielle chargé de suivre les essais de liaison radioélectriques entre la plage de Wimereux sur les bords de la Manche, et South Foreland en Angleterre à une distance de 46 km. Ferrié rendit un rapport enthousiaste sur la nouvelle technologie.
Le ministre de la Guerre Freycinet refuse de se lier à la technologie de Marconi et, en 1900, demande à Ferrié de développer la TSF militaire française. La même année, Ferrié, en collaboration avec le commandant Boulanger publie un ouvrage de référence La télégraphie sans fil et les ondes électriques.
En 1903, il perfectionne la télégraphie sans fil (TSF) en inventant un nouveau récepteur électrolytique ; la même année il propose l'installation d'une antenne au sommet de la tour Eiffel. La portée de l'émetteur, d'abord de 400 km, passe en 1908 à près de 6 000 km.
Pendant la Première Guerre mondiale, il développe la radiotélégraphie pour les unités d'infanterie et d'artilleurs. Cette démarche est concrétisée en mars 1918 par sa nomination, par l'intermédiaire du général Mordacq, à la tête de l'Inspection des télégraphies militaires.
Concrètement, dès 1914, il propose des modifications techniques permettant un meilleur échange entre l'émetteur et le récepteur, doté d'un triode. Durant la guerre, ses postes de radio ont été construits à plus de 10 000 exemplaires.
Nommé général en 1919 à 51 ans, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1922 et inspecteur général de la télégraphie militaire.
En 1917, il est nommé « compagnon de l'Institut international des ingénieurs de radio » (Institute of Radio Engineers), et reçoit en 1931 la médaille d'Honneur (IEEE Medal of Honor) pour son travail pionnier dans le développement de la radiocommunication en France et dans le monde.
L'université d'Oxford lui décerne un doctorat honoris causa en 1919. Il est le premier secrétaire général du Comité national de géodésique et de géophysique (1920-1926). Il est président de l'Union internationale de la radio et de la Commission internationale des longitudes par radio, ainsi que vice-président du Bureau international des unions scientifiques.
Grand-croix de la Légion d'honneur, il meurt à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris en 1932 à l'âge de 64 ans, victime d'une crise d'appendicite.

Contenu :
Documents à caractère biographique, archives en tant que directeur technique de la radiotélégraphie militaire, et de ses différentes fonctions pendant et après la Première Guerre mondiale jusqu’en 1932, création du Laboratoire  National de Radioéléctricité.
Producteur : Ferré, Gustave (1868-1932)
Nom de l'institution détentrice : Bibliothèque de l'École Polytechnique
Type de documents :
Sujet(s) :
  • Télégraphie
  • Radioélectricité
Cote : IX BD
Volumétrie : 5 boîtes
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Inventaire détaillé consultable sur place. Voir le le catalogue Archives BCX
Fonds associés : Intégré au Fonds Bernard Decaux.
Informations complémentaires dans le Bulletin SABIX no 48.
Droits : Consultation sur rendez-vous
Couverture : 1913-1973
Notice modifiée le 21/02/2019