Fonds Charles de Freycinet (1828-1923)

Notice créée le 23/02/2018

Collection : École Polytechnique. Bibliothèque centrale

Titre : Fonds Charles de Freycinet (1828-1923)
Description :
Louis Charles de Saulces de Freycinet, né à Foix (Ariège) le 14 novembre 1828 et mort à Paris le 14 mai 1923, est un homme d'État et ingénieur français.
Charles de Freycinet est le fils de Casimir Frédéric de Saulces de Freycinet, directeur des impôts indirects à Montauban, originaire d'une famille protestante du Dauphiné, et d'Anne Nancy Malet. L'un de ses oncles, Louis Claude de Freycinet a été officier de marine, géographe et membre de l'Académie des sciences.
Il étudie à l'École polytechnique (Promotion 1846). Il est remarqué pendant la Révolution de 1848 en participant, au nom des étudiants parisiens, aux conseils du Gouvernement Provisoire, et reçoit les éloges de Lamartine. Il sort de l'École polytechnique classé 6e sur 122 élèves et choisit d'entrer dans les services de l'État dans le Corps des mines. Il débute en 1852 sa carrière professionnelle dans l'administration des Travaux Publics à Mont-de-Marsan et la poursuit à Chartres puis à Bordeaux. Il est chef de l’exploitation de la Compagnie des chemins de fer du Midi jusqu'en 1862. De décembre 1862 jusqu'à 1868, à la demande du ministre des Travaux publics, il conduit une mission d'étude, d'abord en Angleterre en 1863, puis jusqu'en 1868 dans le reste de l'Europe, sur la prévention des risques industriels et l'amélioration de la protection des travailleurs. Le résultat de ces études est publié en 1869 sous le titre Traité d'assainissement industriel. S'étant à cette occasion particulièrement intéressé à la réforme administrative, il est nommé, par Émile Ollivier, membre de la commission de décentralisation, présidée par Odilon Barrot et dont fait également partie Maxime Du Camp.
Il devient collaborateur de Gambetta comme délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense nationale en 1870–1871, durant la Guerre franco-allemande de 1870. Il est promu officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur en 1870.
Il devient sénateur de la Seine en 1876, mandat qu'il conserve jusqu’en 1920.
Il est ministre des Travaux publics (1877–1879) dans le gouvernement présidé par Jules Dufaure, où son nom est attaché à la multiplication de lignes de chemin de fer comme projet d'aménagement du territoire, souvent de rentabilité médiocre (plan Freycinet), dans le but de désenclaver les régions mal desservies. Il contribue également à la modernisation des voies fluviales, notamment, par l'établissement d'une norme pour la taille des écluses, connue depuis sous le nom de gabarit Freycinet. En 1878, Charles de Freycinet, ministre des travaux publics, déposa à la Chambre des députés un projet de loi relatif à la reconstruction du pavillon central des Tuileries, à l'affectation de ce bâtiment à un musée de l'art moderne et à l'établissement d'un jardin dans la cour du Carrousel.
Il est ensuite à plusieurs reprises président du Conseil après avoir été appelé pour la première fois par Jules Grévy, cumulant cette fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères en 1879-1880, puis en 1885-1886. Il soutient Jules Ferry dans ses projets de laïcisation et d'instruction obligatoire. Il est candidat à l'élection présidentielle de 1885, sans succès.
En 1886, il fait expulser les prétendants au trône de France, puis il est battu par Sadi Carnot aux élections à la présidence de la République de 1887. Premier civil à devenir ministre de la Guerre en 1889-1890, il ramène le service militaire à trois ans (au lieu de cinq), crée l’état-major général et modernise l’équipement militaire en faisant adopter par l’armée le fusil Lebel et le Canon de 75 mm modèle 1897.
Accusé d’avoir voulu étouffer le Scandale de Panama, il est éloigné du pouvoir, mais retrouve le ministère de la Guerre dans le cabinet Charles Dupuy où, soucieux de défendre l’honneur de l’armée, il se montre ardemment anti-dreyfusard. Président de la Commission des forces armées au Sénat, il est encore ministre d’État dans le Gouvernement Aristide Briand (5) en 1915-1916.
Il est élu membre libre de l'Académie des sciences en 1882 et membre de l'Académie française en 1890.

Contenu :
 Manuscrits et imprimés, dont de nombreuses coupures de presse :
-Elève
-Guerre  1914-1918  (articles  de presse, cartographie)
-L’œuvre du «grand  commis  de l’Etat» (travaux publics, chemins de fer, armement)
-Vie politique (Sénat; Assemblée  Nationale;  Colonies: Madagascar et Indochine, etc.)
-Œuvre  scientifique, économique (dont manuscrits d’ouvrages inédits) et juridique
Producteur : Freycinet, Charles de (1828-1923)
Nom de l'institution détentrice : Bibliothèque de l'École Polytechnique
Type de documents : Archives
Cote : IX FR
Volumétrie : 29 boîtes
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Inventaire sur fiches disponible sur place. Voir le catalogue Archives BCX
Fonds associés : Informations complémentaires dans le Bulletin SABIX no 7
Droits : Consultation sur rendez-vous
Couverture : 1847-1937
Notice modifiée le 21/02/2019