Manuscrit de Louis Poinsot (1777-1859)

Notice créée le 21/03/2018

Collection : École Polytechnique. Bibliothèque centrale

Titre : Manuscrit de Louis Poinsot (1777-1859)
Description :
Louis Poinsot (1777-1859), mathématicien, élève (Promotion 1794) puis professeur d'analyse à l'École polytechnique (1809-1816). Membre de l'Académie des sciences (1813). Pair de France et sénateur.
Fils d'un épicier de Beauvais, il fit ses classes de rhétorique au Lycée Louis-le-Grand à Paris (1789-1793). Élève brillant en littérature classique, il se présenta au premier concours d'entrée à l’École polytechnique (alors appelée École centrale des travaux publics) et malgré son ignorance de l’algèbre dont il donna « sa parole d’honneur qu’il l’apprendrait », fut admis à en 1794. Recruté à l'école d'application des Ponts et Chaussées (1797), il y obtint le prix de mécanique pour un projet de scie à recéper les pieux sous eau, inspiré d'une invention similaire de Louis Alexandre de Cessart.
De 1800 à 1803, Poinsot est affecté à Paris sans projet précis : le Consulat manque d'argent et l'ingénieur en chef Pierre-Simon Girard essaie à ce moment d'obtenir une décision politique pour la canalisation de l'Ourcq. Dans l'intervalle, Poinsot est professeur à l'Institut polytechnique de Joseph Lemoine d'Essoie et il s'occupe à des recherches sur la résolution des équations algébriques, et à une mise au propre de ses notes de cours sur la statique. Le résultat de ce dernier travail est couronné de succès : les Éléments de statique (1803) sont d'emblée salués comme un livre aux qualités didactiques exceptionnelles ; ils se substituent dans l'enseignement technique à la Statique de Charles Bossut et seront réédités onze fois  jusqu'à ce que la discipline elle-même, devenue une simple conséquence de la Dynamique, tombe en désuétude dans l'enseignement.
Définitions précises, clarté des raisonnements, réduction systématique des questions à des méthodes géométriques révèlent le style de Poinsot, qui, cette même année, renonce à la carrière d'ingénieur et est recruté comme professeur de mathématiques au lycée Bonaparte. Reconnu à présent par l'Institut, il dépose un mémoire (imprimé ensuite sous le titre de Théorie générale de l'équilibre et du mouvement des systèmes) critiquant le principe des travaux virtuels. Ce principe, parmi d'autres possibles, avait été choisi par Joseph-Louis Lagrange pour axiomatiser la statique dans sa Mécanique analytique (1788). Lagrange, qui était alors le doyen et l'autorité suprême de l'Institut, s'émut de la témérité du jeune auteur. Pourtant, après deux entrevues houleuses, il semble que Lagrange, à défaut d'être convaincu par les arguments de Poinsot, lui reconnut de la rigueur et du courage : il lui obtint la charge d'inspecteur des universités (1808).
À ce poste, Poinsot s'appliqua à promouvoir l'enseignement des sciences, alors presque inexistant, dans les universités et surtout les lycées. En littérature, il recommanda aux professeurs de limiter leurs cours à un petit nombre d'œuvres choisies, en en faisant davantage ressortir la valeur exemplaire. Il encourageait particulièrement la mémorisation des textes classiques.
Il est parallèlement professeur d'analyse à Polytechnique de 1809 à 1811.
À la mort de Lagrange (1813), Poinsot est élu à l'Institut (Académie des sciences) dans la classe de mathématiques ; mais à la Restauration, comme d'autres dignitaires du régime impérial, il fut relevé de ses différents postes. Ses relations avec Siméon Denis Poisson se dégradant, l'Inspection générale lui fut enlevée à l'avènement de Charles X. Soupçonné de libéralisme politique, son enthousiasme pour le Système de Politique Positive d'Auguste Comte l'écarta encore un peu plus du pouvoir.
Après les journées de 1830, l'étau se desserre autour des tenants du Positivisme et des libéraux en général. Élu au conseil de perfectionnement de l'École polytechnique, astronome au Bureau des longitudes en 1839, Poinsot ne retrouva le poste de Conseiller Royal pour l'Instruction Publique qu'au départ de Siméon Denis Poisson, en 1840. Soucieux de promouvoir l'enseignement des mathématiques en France, il fit ouvrir en 1846 une chaire de géométrie supérieure à la Sorbonne, confiée à Michel Chasles.
Au rétablissement de l'Empire, il fut nommé au Sénat et fait Pair de France (1852).

Contenu :
Manuscrit non daté "Intégration des équations différentielles", partie du cours d'une leçon sur le calcul intégral [1809-1815]


Producteur : Poinsot, Louis (1777-1859)
Nom de l'institution détentrice : Bibliothèque de l'École Polytechnique
Type de documents : Manuscrits
Sujet(s) :
  • Équations différentielles
  • Calcul intégral
Cote : IX POINSOT
Volumétrie : 1 manuscrit de 23 pages
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Inventorié. Accès aux inventaires sur le catalogue Archives BCX
Droits : Consultation sur rendez-vous
Couverture : 1809-1815
Notice modifiée le 21/02/2019