Fonds Adhémar Jean Claude Barré de Saint-Venant (1797-1886)
Notice créée le 21/03/2018Collection : École Polytechnique. Bibliothèque centrale
Titre : Fonds Adhémar Jean Claude Barré de Saint-Venant (1797-1886)
Description : Adhémar Barré de Saint-Venant, né le 6 fructidor an V (soit le 23 août 1797) au château de Fortoiseau, à Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne) et mort le 6 janvier 1886 à Saint-Ouen (Loir-et-Cher), est un ingénieur, physicien et mathématicien français.
Fils de Jean Barré de Saint-Venant (1737-1810), officier, colon à l’Île de Saint-Domingue, et de Marie-Thérèse Joséphine Laborie, il entre 2e à l’École polytechnique en 1813, est classé 1er à la fin de la première année, et en sort 6e. Élève de Gay-Lussac, il se passionne d’abord pour la chimie, ce qui le conduit à opter, à sa sortie, pour le service des poudres et salpêtres (qui est devenue l'École nationale supérieure de techniques avancées), où il se signale par la découverte d’un procédé rapide de dosage du chlore. Au bout de sept ans, il obtient de changer de carrière et d’entrer à l’École des ponts et chaussées d’où il sort premier en 1825.
Envoyé à Guéret comme ingénieur, il s’y fait remarquer par la construction d’un pont en charpente sur la Creuse, où il fait intervenir pour la première fois la théorie du « glissement » qu’il devait développer plus tard, et qui assoit sa réputation de physicien et de mathématicien.
Il est ensuite attaché au service du canal d’Arles, puis à celui du canal du Nivernais, et enfin au service de l’Yonne. Hydraulicien reconnu, il est cependant nommé en 1843 ingénieur en chef et attaché à la voirie (le "pavé") de la ville de Paris, où il contribue à faire accepter le principe des plantations d’arbres le long des grandes avenues. En 1848, il est mis à la retraite par le gouvernement provisoire. Il se voit confier, en 1850, le cours de génie rural de l’Institut agronomique. Cette institution ayant été supprimée en 1852, il rentre dans la vie privée tout en continuant ses travaux scientifiques qui donnent lieu à de nombreuses publications.
Bien qu’il n’ait jamais eu d’attaches professionnelles ou personnelles avec la Sologne, il s’intéresse très tôt à cette région alors réputée pour son insalubrité et sa misère, par pure philanthropie. En octobre 1826, il effectue un premier voyage dans la région, puis un second en 1828. Il conçoit alors le projet d’un canal permettant d’amener en Sologne la marne des confins du Berry, et les eaux chargées de marne de la Sauldre en vue de l’irrigation d’une partie de la région. En 1844, au cours d’un troisième voyage, il parfait son enquête et dresse les plans du canal de la Sauldre, qu’il propose vainement au ministère des Travaux publics, mais qui sera, avec d’importantes modifications par rapport au projet initial, effectivement réalisé de 1848 à 1868, sans que personne ne se réfère alors ni à ses travaux, ni à son rôle en faveur de la Sologne.
De 1838 à 1849, Adhémar Barré de Saint-Venant présente divers mémoires à l'Académie des sciences, dont deux portant sur la résistance et la flexion des pièces solides, dans lesquelles il expose la fameuse théorie du « glissement » qui lui doit son nom. Parmi les nombreux travaux qui suivirent, deux retiennent l’attention des scientifiques : un mémoire sur la torsion des prismes (1855), et un autre sur la flexion (1856) où il montre les déformations éprouvées par un corps cylindrique ou prismatique (« problème de Saint-Venant »). On lui doit encore de nombreuses publications (La question du choc des barres, 1853-1866 ; La théorie générale de l’élasticité, 1868 ; Du roulis sur mer houleuse, 1871, etc.). Toutes ces études lui valent d’être reçu en 1868 à l’Académie des sciences.
À partir de 1871 il publie une série d'articles sur les écoulements dans les cours d'eau qui donneront leur nom aux équations de Saint-Venant. Par la suite il continuera à s'intéresser à la mécanique des fluides.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 25 avril 1847, puis officier de la Légion d'honneur le 13 août 1865.
En 1869, Adhémar Barré de Saint-Venant avait reçu du pape Pie IX le titre de comte. Il est par ailleurs président de la Société archéologique du Vendômois ; à ce titre, il fait paraître en 1863 un Rapport sur le projet de rédaction d’un dictionnaire géographique de l’arrondissement de Vendôme, qui devait servir de point de départ à son fils Raoul (1845-1920) pour son Dictionnaire topographique, historique, biographique, généalogique et héraldique du Vendômois (3 volumes, 1914-1917).
Il est enfin le maître de Alfred-Aimé Flamant et de Joseph Boussinesq.
Contenu :
-Notes prises aux cours de l’Ecole polytechnique de 1813 à 1816, dont ceux donnés par GAY-LUSSAC (chimie en 1813 et physique en 1815)
-Notes prises aux «leçons de mécanique» données par NAVIER à l’Ecole polytechnique en 1834 et 1837
-Institut Agronomique de Versailles (4 boîtes). Mission, organisation, programmes, leçons de génie rural, etc.
-Cours donnés à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées(3 boîtes)
-Notes de recherche (mécanique, résistance des matériaux, géométrie, mathématiques, etc.)
-notes de lecture, manuscrits non publiés, etc.
Fils de Jean Barré de Saint-Venant (1737-1810), officier, colon à l’Île de Saint-Domingue, et de Marie-Thérèse Joséphine Laborie, il entre 2e à l’École polytechnique en 1813, est classé 1er à la fin de la première année, et en sort 6e. Élève de Gay-Lussac, il se passionne d’abord pour la chimie, ce qui le conduit à opter, à sa sortie, pour le service des poudres et salpêtres (qui est devenue l'École nationale supérieure de techniques avancées), où il se signale par la découverte d’un procédé rapide de dosage du chlore. Au bout de sept ans, il obtient de changer de carrière et d’entrer à l’École des ponts et chaussées d’où il sort premier en 1825.
Envoyé à Guéret comme ingénieur, il s’y fait remarquer par la construction d’un pont en charpente sur la Creuse, où il fait intervenir pour la première fois la théorie du « glissement » qu’il devait développer plus tard, et qui assoit sa réputation de physicien et de mathématicien.
Il est ensuite attaché au service du canal d’Arles, puis à celui du canal du Nivernais, et enfin au service de l’Yonne. Hydraulicien reconnu, il est cependant nommé en 1843 ingénieur en chef et attaché à la voirie (le "pavé") de la ville de Paris, où il contribue à faire accepter le principe des plantations d’arbres le long des grandes avenues. En 1848, il est mis à la retraite par le gouvernement provisoire. Il se voit confier, en 1850, le cours de génie rural de l’Institut agronomique. Cette institution ayant été supprimée en 1852, il rentre dans la vie privée tout en continuant ses travaux scientifiques qui donnent lieu à de nombreuses publications.
Bien qu’il n’ait jamais eu d’attaches professionnelles ou personnelles avec la Sologne, il s’intéresse très tôt à cette région alors réputée pour son insalubrité et sa misère, par pure philanthropie. En octobre 1826, il effectue un premier voyage dans la région, puis un second en 1828. Il conçoit alors le projet d’un canal permettant d’amener en Sologne la marne des confins du Berry, et les eaux chargées de marne de la Sauldre en vue de l’irrigation d’une partie de la région. En 1844, au cours d’un troisième voyage, il parfait son enquête et dresse les plans du canal de la Sauldre, qu’il propose vainement au ministère des Travaux publics, mais qui sera, avec d’importantes modifications par rapport au projet initial, effectivement réalisé de 1848 à 1868, sans que personne ne se réfère alors ni à ses travaux, ni à son rôle en faveur de la Sologne.
De 1838 à 1849, Adhémar Barré de Saint-Venant présente divers mémoires à l'Académie des sciences, dont deux portant sur la résistance et la flexion des pièces solides, dans lesquelles il expose la fameuse théorie du « glissement » qui lui doit son nom. Parmi les nombreux travaux qui suivirent, deux retiennent l’attention des scientifiques : un mémoire sur la torsion des prismes (1855), et un autre sur la flexion (1856) où il montre les déformations éprouvées par un corps cylindrique ou prismatique (« problème de Saint-Venant »). On lui doit encore de nombreuses publications (La question du choc des barres, 1853-1866 ; La théorie générale de l’élasticité, 1868 ; Du roulis sur mer houleuse, 1871, etc.). Toutes ces études lui valent d’être reçu en 1868 à l’Académie des sciences.
À partir de 1871 il publie une série d'articles sur les écoulements dans les cours d'eau qui donneront leur nom aux équations de Saint-Venant. Par la suite il continuera à s'intéresser à la mécanique des fluides.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 25 avril 1847, puis officier de la Légion d'honneur le 13 août 1865.
En 1869, Adhémar Barré de Saint-Venant avait reçu du pape Pie IX le titre de comte. Il est par ailleurs président de la Société archéologique du Vendômois ; à ce titre, il fait paraître en 1863 un Rapport sur le projet de rédaction d’un dictionnaire géographique de l’arrondissement de Vendôme, qui devait servir de point de départ à son fils Raoul (1845-1920) pour son Dictionnaire topographique, historique, biographique, généalogique et héraldique du Vendômois (3 volumes, 1914-1917).
Il est enfin le maître de Alfred-Aimé Flamant et de Joseph Boussinesq.
Contenu :
-Notes prises aux cours de l’Ecole polytechnique de 1813 à 1816, dont ceux donnés par GAY-LUSSAC (chimie en 1813 et physique en 1815)
-Notes prises aux «leçons de mécanique» données par NAVIER à l’Ecole polytechnique en 1834 et 1837
-Institut Agronomique de Versailles (4 boîtes). Mission, organisation, programmes, leçons de génie rural, etc.
-Cours donnés à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées(3 boîtes)
-Notes de recherche (mécanique, résistance des matériaux, géométrie, mathématiques, etc.)
-notes de lecture, manuscrits non publiés, etc.
Producteur : Barré de Saint-Venant, Adhémar-Jean-Claude de (1797-1886)
Nom de l'institution détentrice : Bibliothèque de l'École Polytechnique
Type de documents :
Sujet(s) :
- Génie rural
- Mécanique
- Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
- Résistance des matériaux
- Géométrie
Cote : IX SV
Volumétrie : 52 boîtes
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Inventaire sur fiches disponible sur place. Accès aux inventaires sur le catalogue Archives BCX
Fonds associés : Informations complémentaires sur Barré de Saint-Venant dans le Bulletin SABIX no 9
Droits : Consultation sur rendez-vous
Couverture : 1759-1899
Source : Ecole Polytechnique. Bibliothèque centrale ; Wikipedia