Fonds de la corporation des apothicaires

Notice créée le 10/10/2018

Collection : Archives départementales de Loire-Atlantique

Titre : Fonds de la corporation des apothicaires
Description :
Histoire :

Si l'origine de l'art d'« apothicairerie » se perd dans la nuit des temps, la Corporation des Apothicaires de Nantes se voit octroyer des statuts dans la deuxième moitié du XVe siècle par François II, duc de Bretagne, qui donnent notamment à ses membres le monopole du commerce des remèdes.
Dès sa création, la corporation tient tout à la fois le rôle de collège d'enseignement, de jury de réception pour les grades (apprenti, serviteur pharmacien et maître apothicaire juré de la ville de Nantes), de conseil disciplinaire et de société de défense de ses membres sous le patronage de Sainte Madeleine.
Le renouvellement des lettres patentes et la confirmation des statuts de la corporation par les rois Charles IX en 1563, Henri IV en 1598, Louis XIII en 1619 et enfin, Louis XIV en 1672, révèle cependant l'impuissance des apothicaires à faire respecter le monopole que leur disputeront toujours droguistes, épiciers et chirurgiens.
Par ailleurs, en 1687, la ville met à la disposition de la corporation à l'emplacement appelé la Butte sur la motte Saint-Nicolas (actuel emplacement de la cour du lycée Jules Verne), un terrain pour former un « jardin des simples » qui devient Jardin royal par une ordonnance de 1726, avec obligation pour les capitaines au long cours d'y apporter des graines et des plantes étrangères et devoir pour les apothicaires d'envoyer à Paris celles qui ne s'y trouvent déjà. La corporation y fera ériger successivement une salle commune et un laboratoire. Malgré tout, la corporation connaît des difficultés financières certaines tout au long du XVIIIe siècle surtout du fait des impôts royaux.
A la Révolution, les interprétations de la loi sur les patentes et le décret Le Chapelier conduisent à de nouveaux abus des droguistes et des épiciers alors que le jardin est vendu comme bien national en l'an V avant d'être finalement restitué. A la corporation se substitue tout d'abord la Société des pharmaciens, puis un arrêté du préfet Letourneur érige celle-ci en Collège de pharmacie. Néanmoins, en 1808, une loi abolie les collèges de pharmacie locaux et seules les trois écoles de pharmacie de Paris, de Montpellier et de Strasbourg décernent alors le diplôme de pharmacien.
Le collège prend le nom de Société des pharmaciens de Nantes, puis de Société des pharmaciens de l'Ouest en 1845 et de Société des pharmaciens de la Loire-Inférieure en 1866. Enfin, en 1877, après un long procès, la municipalité de Nantes enlève à une société moribonde l'usage de son jardin.

Présentation du contenu :

Le fonds de la Corporation des apothicaires se divise en deux parties distinctes suivant la période historique : avant et après la Révolution française.

La partie relative à la corporation d'Ancien Régime rassemble les statuts et les privilèges accordés, les registre de délibérations, les admissions au sein de la corporation, les comptes des syndicats et des dossiers de contentieux (souvent relatifs à la vente illicite de remèdes).

La partie concernant le collège et les sociétés des pharmaciens reflète la nouvelle organisation après la Révolution française. Le chercheur y trouvera notamment les délibérations, des documents relatifs au personnel et des comptes de gestion, ainsi que de la correspondance générale reçue.

Producteur : Corporation des apothicaires
Historique de conservation : Dépôt
Nom de l'institution détentrice : Archives départementales de Loire-Atlantique
Type de documents : Archives
Sujet(s) :
  • Pharmacie
  • Enseignement professionnel
Cote : 105 J - Fonds de la corporation des apothicaires
Volumétrie : 1,50 mètres linéaires
Instrument de recherche :
Droits : Communicable.
Reproduction libre sauf impossibilité matérielle
Couverture : 1598-1879
Notice modifiée le 02/05/2019