Fonds Pierre-Louis Moreau de Maupertuis (1698-1759)
Notice créée le 19/09/2017Collection : Académie des sciences. Paris
Titre : Fonds Pierre-Louis Moreau de Maupertuis (1698-1759)
Description :
Repères biographiques
Pierre Louis Moreau de Maupertuis est né à Saint-Malo en 1698. Il apprend la musique, la philosophie, puis montre un grand intérêt pour les mathématiques. Il est élu à l’Académie des sciences en 1723 (section de géométrie) à l’âge de vingt-cinq ans. En 1728, il se rend à Londres, découvre les idées de Newton qu’il est le premier savant à répandre en France. Après que l’Académie ait retenu la proposition de Louis Godin d’aller effectuer des mesures de degrés du méridien dans la province de Quito pour vérifier les théories de Newton sur l'aplatissement de la Terre aux pôles, Maupertuis et Clairaut ont l’idée en 1735 de convaincre l’Académie et le ministre de la Marine d’un deuxième voyage au pôle Nord pour rendre plus incontestable la vérification sur l’équateur. Le 2 mai 1736, Maupertuis part en Laponie. Le 13 novembre 1737, il rend compte de son voyage à l’Académie et démontre que la Terre est aplatie aux pôles. En 1738, Voltaire qui l’a soutenu, le recommande à Frédéric II. Celui-ci l’appelle en Prusse en 1740. Maupertuis s’y fixe définitivement en 1745. Il réorganise l’Académie royale des sciences et Belles-Lettres de Berlin dont il devient le président de 1746 à 1759.
Dans sa Vénus physique (1745) Maupertuis exprime des idées en avance sur son temps sur la formation de l'embryon, l'hérédité et la formation des espèces par la sélection.
L’affaire Koenig éclate en 1751. Ce mathématicien cite dans une dissertation une lettre de Leibniz qui retirait à Maupertuis la primeur de l’invention du principe de moindre action qu’il avait énoncé (« Les lois du mouvement et du repos », 1744 et « Essai de Cosmologie », 1750). Maupertuis entreprend une campagne pour défendre son honneur. Cette controverse soulève une vive polémique à laquelle participe Voltaire, qui raille dans la “Diatribe du Docteur Akakia”, les idées que Maupertuis a exprimées dans sa « Lettre sur le progrès des sciences » (1752) et ses « Lettres » (1752). Voltaire se moque encore de Maupertuis dans « Micromégas ».
Maupertuis se retire à Saint-Malo jusqu’au printemps 1754 pour rétablir sa santé. Il retourne à Berlin puis repart en France en 1756, ébranlé par la guerre de Sept Ans. Il se rend à Toulouse puis, en mai 1758, part pour Bâle où il est reçu par Jean II Bernoulli. Il y meurt le 27 juillet 1759.
Présentation du contenu
Le fonds se compose de documents biographiques, de manuscrits de Maupertuis et de manuscrits de contemporains. Il comprend des pièces concernant l’Académie de Berlin, l’affaire Samuel Koenig, de la correspondance active : lettres de Maupertuis à sa sœur, à Leonhard Euler, à Frédéric II de Prusse, et de la correspondance passive : lettres de Voltaire du temps de leur amitié (1732-1750), des princes de Prusse, de scientifiques et de gens de lettres dont quelques personnalités remarquables (d’Alembert, Bernoulli, Buffon, Diderot, Montesquieu).
On remarquera l’absence d’écrits de La Condamine, pourtant ami intime de Maupertuis, car certains documents le concernant ont été distraits et rassemblés dans un fonds La Condamine conservé à l’Académie des sciences-Institut de France (coté 50 J). La Condamine, nommé légataire universel de Maupertuis a classé les documents du fonds Maupertuis, en écrivant des annotations sur certains. Les lettres témoignent de l’échange d’informations et d’idées entre philosophes et scientifiques à l’époque des Lumières, illustrant un réseau de communication au XVIII e siècle.
Pierre Louis Moreau de Maupertuis est né à Saint-Malo en 1698. Il apprend la musique, la philosophie, puis montre un grand intérêt pour les mathématiques. Il est élu à l’Académie des sciences en 1723 (section de géométrie) à l’âge de vingt-cinq ans. En 1728, il se rend à Londres, découvre les idées de Newton qu’il est le premier savant à répandre en France. Après que l’Académie ait retenu la proposition de Louis Godin d’aller effectuer des mesures de degrés du méridien dans la province de Quito pour vérifier les théories de Newton sur l'aplatissement de la Terre aux pôles, Maupertuis et Clairaut ont l’idée en 1735 de convaincre l’Académie et le ministre de la Marine d’un deuxième voyage au pôle Nord pour rendre plus incontestable la vérification sur l’équateur. Le 2 mai 1736, Maupertuis part en Laponie. Le 13 novembre 1737, il rend compte de son voyage à l’Académie et démontre que la Terre est aplatie aux pôles. En 1738, Voltaire qui l’a soutenu, le recommande à Frédéric II. Celui-ci l’appelle en Prusse en 1740. Maupertuis s’y fixe définitivement en 1745. Il réorganise l’Académie royale des sciences et Belles-Lettres de Berlin dont il devient le président de 1746 à 1759.
Dans sa Vénus physique (1745) Maupertuis exprime des idées en avance sur son temps sur la formation de l'embryon, l'hérédité et la formation des espèces par la sélection.
L’affaire Koenig éclate en 1751. Ce mathématicien cite dans une dissertation une lettre de Leibniz qui retirait à Maupertuis la primeur de l’invention du principe de moindre action qu’il avait énoncé (« Les lois du mouvement et du repos », 1744 et « Essai de Cosmologie », 1750). Maupertuis entreprend une campagne pour défendre son honneur. Cette controverse soulève une vive polémique à laquelle participe Voltaire, qui raille dans la “Diatribe du Docteur Akakia”, les idées que Maupertuis a exprimées dans sa « Lettre sur le progrès des sciences » (1752) et ses « Lettres » (1752). Voltaire se moque encore de Maupertuis dans « Micromégas ».
Maupertuis se retire à Saint-Malo jusqu’au printemps 1754 pour rétablir sa santé. Il retourne à Berlin puis repart en France en 1756, ébranlé par la guerre de Sept Ans. Il se rend à Toulouse puis, en mai 1758, part pour Bâle où il est reçu par Jean II Bernoulli. Il y meurt le 27 juillet 1759.
Présentation du contenu
Le fonds se compose de documents biographiques, de manuscrits de Maupertuis et de manuscrits de contemporains. Il comprend des pièces concernant l’Académie de Berlin, l’affaire Samuel Koenig, de la correspondance active : lettres de Maupertuis à sa sœur, à Leonhard Euler, à Frédéric II de Prusse, et de la correspondance passive : lettres de Voltaire du temps de leur amitié (1732-1750), des princes de Prusse, de scientifiques et de gens de lettres dont quelques personnalités remarquables (d’Alembert, Bernoulli, Buffon, Diderot, Montesquieu).
On remarquera l’absence d’écrits de La Condamine, pourtant ami intime de Maupertuis, car certains documents le concernant ont été distraits et rassemblés dans un fonds La Condamine conservé à l’Académie des sciences-Institut de France (coté 50 J). La Condamine, nommé légataire universel de Maupertuis a classé les documents du fonds Maupertuis, en écrivant des annotations sur certains. Les lettres témoignent de l’échange d’informations et d’idées entre philosophes et scientifiques à l’époque des Lumières, illustrant un réseau de communication au XVIII e siècle.
Producteur : Maupertuis, Pierre-Louis Moreau de (1698-1759)
Historique de conservation :
Le présent fonds a été acheté par l’Académie des sciences en mai 1990.
Nom de l'institution détentrice : Académie des sciences
Type de documents :
Sujet(s) : Mathématiques
Cote : 43 J
Langue des documents : français
Instrument de recherche :
Inventaire réalisé par Christiane Demeulenaere repris et complété par Florence Greffe en ligne sur le site de l'Académie des sciences
Couverture : 18e siècle
Source : Site web de l'Académie des sciences