Dossiers Alfred Nobel (1833-1896)

Notice créée le 21/03/2018

Collection : École Polytechnique. Bibliothèque centrale

Titre : Dossiers Alfred Nobel (1833-1896)
Description :
Alfred Bernhard Nobel est le troisième fils d'Immanuel Nobel (1801-1872) et d'Andriette Ahlsell Nobel. Membre de la famille Nobel, il descend d'Olof Rudbeck (1630-1702), l'un des scientifiques suédois les plus connus du XVIIe siècle.
À l'âge de neuf ans, il déménage avec sa famille pour Saint-Pétersbourg, où son père, qui plus tard inventera le contreplaqué moderne, fonde une entreprise de mines marines. À l'âge de 18 ans, Alfred part aux États-Unis, où il étudie la chimie pendant quatre ans et travaille pendant une courte période avec John Ericsson. En 1859, la direction de l'entreprise paternelle est laissée à son frère Ludvig Nobel (1831-1888), qui plus tard fonda, en Russie, la Machine-Building Factory Ludvig Nobel et Branobel, devenant l'un des hommes les plus riches et les plus puissants de Russie.
Durant des siècles, la poudre à canon est restée le seul explosif puissant. En 1846, est découverte la nitrocellulose, puis en 1847, par Ascanio Sobrero, la nitroglycérine. En 1850, Alfred Nobel passe un an à Paris pour étudier sous la direction de Théophile-Jules Pelouze, collègue d'Ascanio Sobrero. Rentré avec son père en Suède, Alfred se consacre entièrement à partir de 1862 à l'étude des explosifs et en particulier à l'utilisation et la commercialisation sécurisée de la nitroglycérine. En 1871, il fonde KemaNobel, une des entreprises à l'origine d'AkzoNobel. Plusieurs explosions ont eu lieu dans l'usine familiale d'Heleneborg, dont une particulièrement désastreuse qui, le 3 septembre 1864, coûta la vie à cinq personnes dont Emil, le frère cadet d'Alfred.
Il s'attelle donc à rendre l'usage de la nitroglycérine moins dangereux, et est le premier à réussir à maîtriser sa puissance explosive. Nobel découvre accidentellement que, lorsque la nitroglycérine est mélangée à un solide inerte et absorbant appelé Kieselguhr (terre diatomacée), elle devient beaucoup plus sûre à transporter et à manipuler, l'explosion nécessitant l'usage d'un détonateur. Il fait breveter cette invention le 25 novembre 1867, sous le nom de dynamite et l'utilise pour la première fois dans une carrière à Redhill, en Angleterre (Surrey).
Alfred Nobel réside à Paris à partir de 1875. En 1876, il apprend à connaître une jeune femme de dix ans sa cadette, Bertha von Suttner, qui lui a servi de secrétaire pendant deux semaines. Il entretiendra une correspondance avec la future pacifiste. En 1881, il acquiert l'ancien château de Sevran en Seine-et-Oise (actuellement Seine-Saint-Denis).
Dans son laboratoire français, il invente accidentellement un nouvel explosif plus pratique d'emploi que la dynamite. Composée de nitroglycérine (93 %) et de collodion (7 %), la « dynamite extra Nobel » (brevet de 1875) ou gelignite (blasting gelatin) n'est autre que la dynamite gomme ou dynamite plastique (à ne pas confondre avec le plastic qui est un mélange d'hexogène et/ou de penthrite avec une huile et un plastifiant).
C'est la publication erronée par un journal français d'une nécrologie prématurée, condamnant son invention de la dynamite, en 1888 qui le décide à laisser une meilleure image de lui au monde après sa mort.
En 1890, Alfred Nobel quitte la France pour s'installer dans sa villa située au bord de la Méditerranée, à Sanremo en Italie. Le 27 novembre 1895 — au Cercle suédois et norvégien de Paris, 242, rue de Rivoli, dans des locaux où son bureau est toujours conservé — Nobel met un point final à son testament en léguant l'intégralité de sa fortune pour la création du prix Nobel, dans le but de récompenser chaque année des personnes ayant rendu service à l'humanité, permettant une amélioration ou un progrès considérable dans cinq disciplines différentes : paix et diplomatie, littérature, chimie, médecine et physique. On estimait sa fortune à 1,7 milliard de couronnes suédoises.
Il meurt d'un accident vasculaire cérébral le 10 décembre 1896 à Sanremo et est enterré au Norra begravningsplatsen à Stockholm.

Contenu : Rapports entre le laboratoire d’Alfred Nobel à Sevran et l’administration préfectorale relatifs à ses travaux sur les explosifs et à la réglementation  française sur le sujet.
Producteur : Nobel, Alfred (1833-1896)
Nom de l'institution détentrice : Bibliothèque de l'École Polytechnique
Type de documents : Archives
Sujet(s) : Explosifs
Cote : IX POUDRES ET SALPÊTRES
Volumétrie : 2 dossiers
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Non inventorié.
Droits : Consultation sur rendez-vous
Couverture : 1889-1890
Notice modifiée le 21/02/2019