Fonds de la SEITA (Nantes)

Notice créée le 11/10/2018

Collection : Archives départementales de Loire-Atlantique

Titre : Fonds de la SEITA (Nantes)
Description :
Histoire :

Les premières cigarettes françaises furent fabriquées en 1845 dans la manufacture de Tabac du Gros-Caillou, située à l'angle du quai d'Orsay et de la rue Surcouf, à Paris. C'est ici que s'implante en 1926 le SEITA (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des Allumettes), créé par Poincaré et destiné à remplir la Caisse Autonome d'Amortissement de la Dette publique. Pour se faire, la gestion du monopole des tabacs (1926) puis celle du monopole des allumettes (1935) lui sont successivement attribuées.
Responsable de la distribution des célèbres cigarettes « Gitanes » et « Gauloises », le SEITA est transformé en 1959 un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) avant de perdre le monopole de la culture du tabac en 1970 avec l'abolition des barrières douanières au sein du Marché Commun. En 1976, c'est le monopole d'importation et de commercialisation en gros des tabacs manufacturés en provenance des Etats membres de la CEE qui à son tour est supprimé. Les fabricants étrangers confient dorénavant la distribution de leur marque au SEITA dans le cadre de contrats.
Enfin, en 1980, le SEITA devient une société nationale (la SEITA) dont l'actionnaire unique est l'Etat avant d'être finalement privatisé en 1995. Fin 2000, la fusion entre la SEITA et l'espagnol Tabacalera donne naissance au Groupe Altadis, leader européen sur le marché des cigarettes et leader mondial du cigare.
A Nantes, l'ancienne Manufacture des tabacs témoigne de l'ancrage de cette filière dans l'histoire économique locale. Succédant à des ateliers provisoires installés en 1857, la manufacture de Nantes est construite boulevard Stalingrad à Nantes, entre 1861 et 1865, par l'architecte Joseph Chenantais sur le modèle des manufactures Rolland pour répondre à l'accroissement de la consommation des cigares en France.
Dans l'histoire de la SEITA, l'établissement se distingue pour avoir expérimenté et fondé de nombreuses œuvres sociales : une société de secours mutuels en 1858, une crèche en 1861 ou encore un bureau d'Epargne en 1876. La qualité de ces œuvres incitera d'ailleurs l'Administration des Tabacs à ouvrir des services analogues dans la plupart des autres établissements manufacturiers.
Elle ferme néanmoins définitivement ses portes en 1974, un an après l'ouverture d'une nouvelle usine implantée sur la commune de Carquefou. Ses archives sont déposées aux Archives départementales avant une campagne de réhabilitation menée par la ville de Nantes au début des années 1980. L'ancienne manufacture est alors transformée en structure mêlant un pôle municipal, des services de proximité ainsi que des équipements répondant à des besoins municipaux plus précis tels qu'une maison des associations ou une auberge de jeunesse.

Présentation du contenu :

Les archives d'entreprise de la Manufacture des Tabacs de Nantes rassemblent notamment les registres de conférence du personnel supérieur, sorte de carnet de bord de l'entreprise, particulièrement digne d'intérêt du point de vue historique. On notera aussi la présence des dossiers "domaines" permettant de suivre les étapes de la construction de la manufacture ainsi que de très riches archives du personnel (registres matricule et correspondance).
Producteur : Service d'Exploitation Industrielle du Tabac et des Allumettes. Manufacture des Tabacs de Nantes
Historique de conservation : Dépôt
Nom de l'institution détentrice : Archives départementales de Loire-Atlantique
Type de documents : Archives
Sujet(s) :
  • Tabac
  • Patrimoine industriel
Cote : 5 ET et 29 ET - Fonds de la SEITA, 1857-1973
Volumétrie : 9,60 mètres linéaires
Langue des documents : français
Instrument de recherche : Cadre de classement
Droits : Non communicable.
Reproduction soumise à autorisation du déposant
Couverture : 1857-1973
Notice modifiée le 02/05/2019